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La géothermie de grande profondeur et la géothermie minière

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 450 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 18/01/2023
    • de LENZINI Mauro
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Afin d'augmenter sa production d'énergies renouvelables et contribuer de ce fait à une plus grande autonomie énergétique, la Wallonie apporte son soutien à des projets de développement de géothermie de moyenne profondeur sur son territoire.

    La géothermie peu profonde, c'est l'énergie disponible dans tout le sous-sol qui est déjà utilisée dans nos logements grâce aux pompes à chaleur. Mais on peut aussi développer des installations à plus grande échelle (pour les besoins d'entreprises ou de collectivités par exemple).

    La Région a lancé, en 2022, un 2e appel relatif à la géothermie de moyenne profondeur (jusqu'à 1 200 m).

    D'autres actions sont prévues dans la foulée concernant la géothermie de grande profondeur et la géothermie minière. Pour cette dernière, trois études sont en cours afin d'en déterminer le potentiel en Région wallonne.

    Monsieur le Ministre peut-il nous donner plus de détails sur ces études ?

    Que recouvrent-elles concrètement ?

    Quand les premiers résultats sont-ils attendus ?

    S'il s'avère que le potentiel est présent et que la mise en œuvre est praticable, peut-il déjà nous préciser à quel genre de projets concrets, ces études pourraient mener ?
  • Réponse du 27/02/2023
    • de HENRY Philippe
    En effet, l’appel de 2022 en géothermie peu profonde a été un grand succès. Tant en nombre de porteurs de projets qu’en qualité des propositions de projets (33 projets ont été sélectionnés par le GW en décembre 2022). Cet appel montre non seulement qu’il y a un intérêt marqué dans cette technologie, mais aussi que la qualité de la réflexion est présente tant parmi les acteurs privés que les acteurs publics.

    Mon Administration a lancé en 2019 un marché relatif à la détermination du potentiel des anciennes mines désaffectées en Wallonie. L’objectif de cette étude était de montrer que ces mines désaffectées disposent d’un potentiel géothermique suffisant pour être exploitées. Techniquement, l’eau de nos anciennes mines pourrait être utilisée pour répondre à nos besoins énergétiques futurs, non seulement pour chauffer des bâtiments (en utilisant les eaux souterraines profondes) mais aussi pour le refroidissement lorsque cela s’avère nécessaire. Les résultats ont identifié quatre bassins houillers wallons comme présentant a priori un potentiel géothermique non négligeable : les Bassins du Couchant de Mons, du Centre, de Charleroi et de Liège.

    Les différents indicateurs analysés dans l’étude mettent clairement en avant les trois zones de Mons, Charleroi et Liège comme étant les zones les plus pertinentes pour l’implantation d’un projet pilote de géothermie minière en Wallonie. Pour ce faire, trois études de faisabilité ont été lancées en septembre 2022 (Bassin de Mons, bassin de Charleroi et bassin de Liège) dont l’objectif était d’une part de déterminer avec précision la localisation et les dimensions spatiales du site et d’autre part la détermination et la caractérisation des composantes de surface et du sous-sol du projet.

    Les trois études de faisabilité sont en cours pour une durée de 15 mois. Les premiers résultats sont attendus pour la fin de l’année 2023.

    Si les résultats de ces trois études de faisabilité sont concluants, l’exploitation de la géothermie minière deviendra des projets concrets en Wallonie et surtout ça sera une première en Belgique à l’instar du projet de Heerlen au Pays-Bas.