L'inquiétude des clients de la SONACA Aircraft

• Session : 2022-2023
• Année : 2023
• N° : 309 (2022-2023) 1

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• Question écrite du 18/01/2023

  • de MAUEL Christine
  • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
  L'arrêt de la production des monomoteurs d'entraînement SONACA 200, annoncé en mai 2022, crée de gros soucis parmi les clients qui ont fait confiance au groupe wallon. De ce fait, les acheteurs des monomoteurs ont adressé une lettre faisant part de leurs préoccupations aux dirigeants de l'entreprise, aux administrateurs et à Monsieur le Ministre lui-même.
  
  Depuis cet arrêt de la production de monomoteurs, les acheteurs semblent anxieux.
  
  Peut-il nous détailler les craintes dont ils lui ont fait part ? Comment les analyse-t-il ?
  
  De plus, a-t-il pris contact avec la société ?
  
  Quelles solutions pourrait-il apporter ?

• Réponse du 01/02/2023

  • de BORSUS Willy
  Tout d’abord, il me semble important de préciser que ce dossier relève avant tout de la compétence du Conseil d’administration de SONACA Aircraft.
  
  Je me permettrais également de soulever que ces préoccupations semblent exclusivement centrées sur les clients du SONACA 200, qui sont majoritairement localisés au-delà de nos frontières, et non sur SONACA Aircraft, société implantée en Wallonie, et dont je rappelle que 100 % des emplois ont pu être sauvés grâce au support de SONACA.
  
  Comme annoncé lors de de l’arrêt des activités de production, les actionnaires de SONACA Aircraft ont investi plusieurs millions d’euros dans la réorganisation de la société afin qu’elle puisse continuer à proposer des activités de services non déficitaires. Leur volonté était ainsi de pouvoir continuer à assurer le service après-vente des avions livrés.
  
  Les frais de maintenance qui sont demandés par SONACA Aircraft aux utilisateurs du SONACA 200 ont pour seul but de couvrir les coûts réels de cette maintenance. Ces rentrées financières constituent le minimum nécessaire pour maintenir une activité de support chez SONACA Aircraft. Il est évident qu’opérer la maintenance d’une flotte orpheline d’une soixantaine d’avions est moins rentable que d’opérer la maintenance d’une flotte de plusieurs centaines, voire milliers d’avions, comme peuvent le faire les autres avionneurs. Il n’est donc pas anormal que SONACA Aircraft ne puisse pas offrir de conditions aussi attractives que ceux-ci.
  
  Cependant, les prix pratiqués par SONACA Aircraft n’ont, en aucun cas, pour objectif de générer un profit. L’ambition de SONACA Aircraft est de continuer à supporter ses clients historiques, au travers d’une continuité de service après-vente non déficitaire.
  
  Tout comme SONACA Aircraft, il va de soi que le Gouvernement wallon espère qu’un accord pourra être trouvé afin de permettre aux S200 de voler encore de nombreuses années avec un service de support irréprochable.
  
  Ce dossier est évidemment suivi au plus près par le Conseil d’administration de SONACA Aircraft et celui de SONACA.