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Le nucléaire et la création d'un Fonds de recherche sur les énergies.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2006
  • N° : 95 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 08/12/2006
    • de KUBLA Serge
    • à ANTOINE André, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial

    A plusieurs reprises, nous avons pu entendre ou lire les propos de Monsieur le Ministre concernant l'avenir du nucléaire en Belgique. En bref, il est opposé à la sortie du nucléaire.

    Récemment, Monsieur le Ministre s'est exprimé en faveur de la création d'un Fonds de recherche sur les énergies qui serait financé grâce au bénéfice du nucléaire, si celui-ci devait être prolongé en Belgique.

    Monsieur le Ministre peut-il préciser ces propos ?
  • Réponse du 06/04/2007
    • de ANTOINE André

    Vous connaissez ma position relativement à la sortie du nucléaire. Mon propos n'est pas de prôner envers et contre tout cette source d'énergie mais bien de défendre le principe d'un cocktail aussi diversifié que possible de nos sources d'énergie, en tous cas dans l'état actuel des technologies et de leur effet en termes d'émissions de CO2, de sécurité d'approvisionnement et de prix.

    Cela étant, les avis convergent pour dénoncer le « windfall profit » dont bénéficie aujourd'hui le groupe SUEZ eu égard au monopole qu'il détient sur la propriété de centrales nucléaires belges amorties, qui lui procures des marges bénéficiaires conséquentes et lui donne un avantage incontestable sur ses concurrents. Malheureusement, le consommateur ne profite pas de ces coûts de production avantageux.

    Dès lors, mon raisonnement suit de près ce qui a été développé aux Pays-Bas, à savoir d'accompagner la prolongation des centrales nucléaires d'une captation d'une partie de la marge bénéficiaire pour réduire la facture du consommateur (exemple : réduire les tarifs de transport) et/ou mettre aux enchères une partie de la production d'électricité à partir de nucléaire et d'autre part pour alimenter un fonds de recherche en matière de technologies liées aux énergies renouvelables. Il n'y a pas eu suffisamment d'investissements dans ce domaine de recherche, qui doit obtenir au même titre que les recherches en matière d'énergie nucléaire une part prépondérante des crédits de R&D en énergie.