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La vaccination des volailles

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 325 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 24/01/2023
    • de GALANT Jacqueline
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Confronté comme le reste de l'Europe à une épizootie catastrophique de grippe aviaire qui a conduit à l'abattage de dizaines de millions de volailles sur le continent, le Gouvernement français s'est fixé l'objectif de lancer la première vaccination de volailles à l'automne.

    Les aviculteurs français attendent un feu vert pour la vaccination. En effet, des tests et des discussions ont lieu au niveau européen avec comme objectif une harmonisation de la politique vaccinale.

    Une réglementation européenne autorisant le principe de la vaccination devrait entrer en application fin février selon le Gouvernement français.

    Monsieur le Ministre a-t-il rencontré des représentantes et représentants du secteur avicole wallon à ce sujet ?

    A-t-il amené le sujet de la vaccination des volailles au sein du Gouvernement wallon ?

    Quel consensus en est-il ressorti ?

    Le Gouvernement est-il en faveur de cette vaccination ?

    Quel travail a-t-il fourni dans le cadre de l'adoption de la réglementation européenne en la matière ?
  • Réponse du 08/02/2023
    • de BORSUS Willy
    Comme l’honorable membre le sait, le virus hautement pathogène d’Influenza aviaire H5, semble être devenu endémique chez les oiseaux sauvages en Europe.

    Depuis le début du mois de septembre 2022, on note une recrudescence précoce de l’épidémie avec :
    - la découverte dans la faune sauvage de faisans infectés à Clavier en septembre 2022 ;
    - la contamination de 11 élevages flamands, ayant conduit à l’abattage de plus de 500 000 volailles ;
    - la découverte d’une dizaine de contaminations chez des négociants d’oiseaux d’ornement ou chez des particuliers, dont le négociant wallon situé à Theux et que l’honorable membre mentionne ;
    - la découverte dans la faune sauvage de faisans infectés à Frasnes-les-Anvaing en octobre 2022 ;
    - la découverte dans la faune sauvage de faisans infectés à Soignies en novembre 2022 ;
    - et des cas régulièrement détectés en avifaune depuis septembre 2022 sur l’ensemble du territoire wallon.

    Pour rappel, le premier moyen de lutte reste la mise en œuvre rapide de stratégies d'atténuation appropriées et durables du virus tel que des mesures de biosécurité strictes et de détection précoce dans les systèmes de production avicole.

    En cas de détection d’un foyer dans un élevage commercial ou chez un détenteur particulier, les règlements européens relatifs à la santé animale sont d’application et l’AFSCA procède à l’abattage des animaux. L’AFSCA définit en même temps, autour de l’élevage, une zone de protection de 3 km et une zone de surveillance de 10 km. Dans ces zones, des mesures supplémentaires sont prises telles que le recensement de toutes les volailles, des examens cliniques supplémentaires dans les élevages, une biosécurité renforcée, des interdictions de transport. La zone de protection ne peut être levée avant 21 jours et la zone de surveillance ne peut être levée avant 30 jours moyennant un monitoring final favorable. De plus, au niveau de l’élevage infecté, l’AFSCA réalise une enquête épidémiologique, un assainissement continu et un nettoyage et désinfection, et met en place un protocole pour repeupler après un vide sanitaire de 3 semaines.

    La vaccination est une compétence fédérale et dépend donc de mon collègue fédéral, M. David Clarinval. Il faut savoir qu’elle fait l’objet de toutes les attentions et la Belgique soutient le développement de cette possibilité au niveau européen. Les recherches pour disposer au niveau européen d‘un vaccin efficace sont toujours en cours. Toutefois, la vaccination doit être considérée comme un outil complémentaire aux mesures de prévention et de lutte actuelles. Comme le virus peut muter, une surveillance génomique est réalisée sur les souches de la grippe aviaire isolées en Belgique pour les caractériser, évaluer l’évolution de l’épidémie et détecter l’émergence d’un nouveau virus afin de permettre une évaluation et une gestion appropriées des risques.