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Boîtiers de radars vides.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2006
  • N° : 33 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 08/12/2006
    • de STOFFELS Edmund
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine

    La Flandre compte à ce jour un minimum de 541 radars (boîtiers et caméras).

    La Région wallonne quant à elle a investi dans une série de boîtiers, mais ne possède aucune caméra (cfr. la presse du 29 novembre 2006). Qui va devoir équiper ces boîtiers par des caméras ?

    Il paraît qu'en Flandre, c'est le Gouvernement flamand qui paye le boîtier, la caméra et leur installation.

    Quel en serait le coût si, en Région wallonne, on devait agir de la même façon ?
  • Réponse du 12/01/2007
    • de DAERDEN Michel

    Je remercie l'honorable Membre pour sa question qui va, je l'espère, me permettre de préciser les rôles de chacun dans le dossier des radars.

    Il est bien clair que le nombre de radars est bien plus important en Flandre qu'en Wallonie. La Flandre, en tant que pouvoir régional, a massivement investi dans le déploiement de ces radars qui, précisons-le ne sont pas tous des radars mesurant la vitesse, mais pour part importante des outils de contrôles des véhicules franchissant les feux tricolores au rouge.

    J'ai fait, pour ma part, le choix politique d'investir le plus possible dans l'infrastructure en menant des actions concrètes en matière de sécurité routière. La dernière action en date est l'éclairage de tous les passages piétons situés aux abords des écoles situées le long du réseau routier régional. C'est pour moi une priorité dans laquelle j'investirai 7 millions d'euros. Mes budgets sont étriqués et je ne peux me lancer dans toutes les actions, il convient de dégager des priorités.

    En outre, je ne suis « que » Ministre des Travaux publics et j'estime qu'il est plus logique que les radars avec tout ce que cela comporte comme aspects légaux, de poursuites judiciaires,… relève principalement des forces de Police.

    C'est donc sur ces bases que j'ai pris les décisions suivantes.

    1. Le long des autoroutes

    Sur ces axes, c'est la Police fédérale de la route qui est compétente et il n'y a qu'elle qui peut y intervenir.
    C'est par ailleurs sur ce type d'axe que j'ai le moins de possibilité d'action en matière d'infrastructure routière ; je ne peux en effet pas réaliser des chicanes ou des rétrécissements de voirie sur des tronçons autoroutiers.
    Nous avons donc convenu il y a quelques années avec les responsables de la Police Fédérale de mener une action commune en vue d'implanter des radars fixes en différents endroits accidentogènes du réseau autoroutier wallon.

    Mon rôle consistait à financer et à déployer de boîtiers fixes, la Police Fédérale gérait, quant à elle, l'implantation des radars en rotation dans chacun des boîtiers.
    Il est bien entendu que nous avons déployé des boîtiers compatibles avec le matériel utilisé à l'échelle du pays par la Police fédérale.
    Or les mesures prises par ce type de radars qui, je le rappelle, ne sont pas de mon ressort, ont fait l'objet de contestation suite à certaines mesures de vitesses qui auraient été faussées par la présence d'éléments métalliques dans le champ de vision du radar.

    Pour contrer cette hypothèse, les services fédéraux de la métrologie ont été appelés afin d'homologuer les sites. Cela a pris beaucoup de temps.

    Je peux réaffirmer à l'honorable Membre ma volonté d'aboutir dans ce dossier. Un contact très récent entre mes services, la Police fédérale, le Procureur du Roi ainsi que l'Avocat général de Liège laissent présager une issue constructive rapide pour les boîtiers de la région liégeoise.

    Les mêmes démarches communes (MET, Police fédérale, Parquets) vont être entreprises pour les autres arrondissements judiciaires.

    Je signale enfin, que les autoroutes flamandes ne sont pas équipées de boîtiers fixes. La Police fédérale de la route continue à flasher, tant au nord qu'au sud du pays à partir de radars embarqués dans des véhicules stationnant le long des voiries.


    2. Le long des routes régionales

    J'ai rappelé à l'honorable Membre que mon choix se portait sur l'aménagement de l'infrastructure routière. De nombreux giratoires, traversées de villages, abords d'écoles sont ainsi réalisés tous les ans.

    Ce n'est pas pour autant que l'aspect répressif doit être négligé. Sur ces axes, ce sont les zones de Police qui sont compétentes. Et je constate depuis plusieurs mois que celles-ci investissent de plus en plus le long des routes wallonnes dans le déploiement de boîtiers fixes, notamment grâce aux budgets qui sont rétrocédés à partir du fonds des amendes routières.

    J'ai invité mes services à coopérer avec les forces de police afin que ces opérations se passent en bonne coordination.

    J'ajoute en outre que les zones de police achètent un matériel différent que celui utilisé par la police fédérale. Cet autre matériel semble poser moins de problème en matière d'homologation.