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La non-publication des données d’Hydromax

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 550 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 30/01/2023
    • de DESQUESNES François
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Monsieur le Ministre répondait ceci le 21 novembre 2022 à propos de l'application du cadre légal relatif à l'Open data à Hydromax : « Les données de prévisions des modèles hydrologiques, comme Hydromax, seront également mises en ligne sous une forme claire et compréhensible en réponse à d'autres recommandations de la Commission d'enquête parlementaire, notamment la n° 9 relative aux messages d'alertes, et ce, en collaboration avec le Centre régional de crise et l'Union des Villes et Communes de Wallonie. La publicité des données d'Hydromax ne sera pas opérationnelle immédiatement après l'adoption du décret Open data, mais mon administration travaille activement pour que ces données soient disponibles le plus vite possible. 
    […]
    Il ne s'agira pas de données brutes difficilement interprétables. En effet, Hydromax produit des centaines de résultats toutes les heures qui ne sont pas tous pertinents car ils sont en fonction de certaines conditions hydrologiques ou météorologiques. Il s'agira de données à valeur ajoutée via des traitements automatiques ou manuels. L'expertise reste, dès lors, nécessaire face aux incertitudes météorologiques, en particulier dans les situations extrêmes. ».

    Quand les prévisions hydrométriques issues d'Hydromax seront-elles visibles sur le site web www.hydrometrie.wallonie.be ?

    À ce stade, seule la publication d'une tendance sur les 2 prochaines heures est publiée, pourquoi cette non-transparence ?

    Pourquoi Monsieur le Ministre refuse-t-il l'application de l'Open data aux données de prévisions des modèles hydrologiques ?

    Pourquoi ne pas publier les données brutes ?

    Qui détient « l'expertise » évoquée dans sa réponse ?
  • Réponse du 16/03/2023
    • de HENRY Philippe
    Concernant les suites à ma réponse à la question orale de l’honorable membre du 21 novembre 2022 relative à la publication des prévisions de débits issues des modèles hydrologiques, je lui précise que la Direction de la Gestion hydrologique (DGH) prépare la diffusion des éléments suivants sur le nouveau portail hydrométrie.wallonie.be :
    - un bulletin quotidien de situation des eaux sur l’ensemble du territoire et de prévisions à moyen terme (de l’ordre d’une semaine) à fin de vigilance éventuelle (alerte précoce). À cette échéance, il est impossible d’être précis sur les risques, mais l’attention peut être portée sur des situations hydrométéorologiques délicates, par exemple : dépression accompagnée de fortes précipitations sur l’Atlantique risquant de toucher la Wallonie, réchauffement des températures risquant de provoquer une fonte rapide des sols… ;
    - des bulletins spécifiques de crues et de prévisions par bassins versants en cas de dépassement (ou de risque) de seuils de pré-alertes et d’alertes. Les prévisions seront au moins à 24h et synthétiseront les résultats d’Hydromax et, ultérieurement d’autres modèles hydrologiques en cours d’acquisition et de construction.

    Concernant les données brutes, Hydromax produit des prévisions toutes les heures pour une cinquantaine de points de mesures, avec différents types de modèles selon la situation climatologique (crue, étiage…) et plusieurs scenarii de précipitations.

    Cela représente environ 24 000 courbes de prévision par jour pour le territoire wallon et ce nombre va encore augmenter grâce à l’intégration de prévisions de précipitations complémentaires fournies par l’IRM et de modèles nouveaux, par exemple en amont des barrages à la demande des gestionnaires de ceux-ci.

    L’expertise dont je faisais mention lors de ma réponse du 21 novembre 2022 se réfère à l’interprétation de toutes ces données par les agents de garde de la Gestion hydrologique en fonction de, par exemple, la saison ou la présence d’éléments aggravants (comme la saturation du sol). De même, l’agent de garde peut également adapter des paramètres d’entrée du modèle afin de tenir compte d’éléments spécifiques, comme le risque complémentaire lié à la fonte de neige.

    Cette manière de procéder est similaire aux bulletins et avertissements de l’IRM basés sur l’expertise des prévisionnistes à partir de nombreux modèles météorologiques.

    La fourniture de données brutes sans interprétation, telle qu’il le souhaite, peut donc conduire à des conclusions inadéquates. Néanmoins, la DGH a décidé d’étudier cette possibilité.

    Tous ces développements font donc l’objet d’un cahier des charges afin de les intégrer dans WalHydro via un partenaire privé pour la programmation informatique et la gestion des bases de données, dans le respect des procédures administratives et réglementaires.

    Par ailleurs, les bulletins spécifiques de crue seront adaptés en fonction des échanges avec les communes via le CRC-W et l’UVCW conformément aux recommandations de la CEP.