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Le suivi des mesures pour renforcer la sécurité routière

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 176 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 30/01/2023
    • de BERNARD Alice
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Le 31 mars 2022, j'avais adressé une question à Madame la Ministre concernant les nouvelles mesures qu'elle voulait mettre en place pour réduire le nombre d'accidents sur nos routes, suite à la tragédie de Strépy-Bracquegnies.

    Elle m'avait alors répondu qu'elle voulait, entre autres, instaurer des sanctions éducatives obligatoires en cas d'infraction, ainsi qu'une surveillance des « pirates de la route » via les réseaux sociaux, tout cela en concertation avec les Ministres fédéraux Gilkinet et Van Quickenborne. Elle prévoyait également d'autres mesures de sensibilisation, en termes de radars et de brevets notamment.

    Peut-elle faire le point sur la mise en place et le suivi de ces mesures ?

    Où en est-elle actuellement ?
  • Réponse du 22/02/2023
    • de DE BUE Valérie
    Nous avons toutes et tous en mémoire le tragique accident survenu à Strépy-Bracquegnies en mars 2022. Ce drame nous a amenés à nous interroger sur la réalité des pratiques et des comportements au volant.

    L’honorable membre évoque dans sa question des éléments qui dépassent largement l’accident de Strepy (radar, brevet, et cetera). Ce dernier relève de la criminalité routière et d’un manque d’éducation à la sécurité routière : vitesse excessive, récidive et apologie sur les réseaux sociaux de la vitesse dans un contexte inapproprié.

    J’ai évoqué avec mes Collègues de la Justice et de la Mobilité la nécessité d’une surveillance des réseaux sociaux permettant de détecter en amont d’un drame ces pirates de la route ainsi que la nécessité de rendre obligatoires les formations éducatives dans l’optique de récupérer son permis de conduire. L’ensemble de ces mesures relèvent de la compétence fédérale.

    Pour ce qui me concerne, j’ai chargé l’AWSR de lancer en fin d’année une campagne de sensibilisation importante (spots TV, diffusion sur les réseaux sociaux, affichage autoroute) et volontairement interpellante quant aux conséquences de ces comportements inappropriés sur les routes, via les témoignages d’authentiques victimes de la route.

    Les spots vidéo ont été diffusés sur les réseaux sociaux en décembre et à la télévision pendant la période des fêtes de fin d’année.

    Pour ce qui est des brevets : ceux du piéton et du cycliste offrent aux enfants la perspective de devenir acteur de leur mobilité. Le souhait est de les développer puisque j’ambitionne que l’ensemble des classes soient couvertes par le brevet du piéton et du cycliste d’ici 2030. L’AWSR a été chargé de mettre en place un brevet “multimodal” à destination des 5 et 6e secondaires.

    En outre, en collaboration avec les communes, les entreprises et les associations, l’AWSR, donne des formations à l'adresse des adultes et seniors. Signalons que l'agence vient d'engager deux personnes pour démultiplier ces formations.

    Pour ce qui concerne les radars, au vu de leurs effets positifs et de la démarche contrôles/sanctions, nous poursuivons notre stratégie de déploiement des radars permanents en concertation avec les services de la Police et de la Justice et concrétisons progressivement notre volonté d’élargir les plages de fonctionnement des radars. Après les radars sur autoroutes, l’AWSR et le SPW MI ont transmis une liste de sites particulièrement problématiques à la Justice en vue d’y tester une “tolérance zéro” également.

    Actuellement, nous comptabilisons déjà plus de 140 radars par million d'habitants en Wallonie. Cette densité de radar par habitant est 3 fois supérieure aux pays voisins que sont la France, l'Allemagne, le Luxembourg et les Pays-Bas, mais elle est comparable à celle de la Suède, de l'Italie et de l'Autriche.