/

Le soutien de la Wallonie à l'achat de batteries domestiques

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 558 (2022-2023) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 30/01/2023
    • de LOMBA Eric
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    La batterie domestique permet de stocker de l'énergie produite par les panneaux photovoltaïques plutôt que de l'injecter sur le réseau afin d'en profiter quand l'installation ne produit pas.

    Bien que le prix des batteries ait diminué par rapport à il y a cinq ans, il convient tout de même de compter entre 6 000 euros et 9 000 euros pour l'achat d'une batterie de taille moyenne. En Flandre, l'investissement dans une batterie est plus intéressant notamment en raison du tarif d'injection qui est en vigueur et qui pousse les gens à autoconsommer, mais surtout grâce à la prime que la Région flamande accorde.

    Bien qu'en Wallonie l'usage d'une batterie soit moins intéressant aujourd'hui, car les producteurs bénéficient du compteur qui tourne à l'envers, il n'en sera plus de même pour les personnes qui installeront des unités de production à partir du 1er janvier 2024.

    En plus des outils permettant de déplacer la consommation pendant que les installations produisent de l'énergie, il faudra idéalement s'équiper d'une batterie domestique.

    D'ici 2024, afin d'inciter davantage les gens à investir dans des outils de production d'énergies renouvelables, Monsieur le Ministre compte-t-il, à l'image de la Région flamande, prévoir des mécanismes de soutien pour l'achat de batteries domestiques ?

    Quels seront les incitants pour convaincre les ménages à se tourner vers des unités de production décentralisées ?
  • Réponse du 28/02/2023
    • de HENRY Philippe
    L’augmentation de la production d’énergies renouvelables ira de pair avec le développement de la capacité à stocker l’énergie. Je suis donc parfaitement aligné avec l’honorable membre, il faut développer un système de stockage de l’énergie électrique. Maintenant, le stockage électrochimique (batterie) n’est qu’une seule solution parmi un éventail de possibilités. En effet, il est aussi possible de stocker de l’électricité via des méthodes mécaniques (ex : le pompage hydraulique en hauteur comme pour le lac artificiel de Coo), des méthodes chimique (ex : production d’hydrogène) et des méthodes thermiques. Une analyse approfondie des différentes méthodes doit encore être menée pour définir quelle méthode sera la plus efficace en termes de rendement et de coût sur le long terme.

    En ce qui concerne le développement de batteries (méthode électro-chimique), il faut aussi se poser la question : faut-il privilégier le développement de batterie domestique ou de site industriel ? Vu que la centralisation du stockage permet une meilleure sécurité et gestion des réseaux, je suis plus favorable à développer ce type de solution. Le parc de stockage Estor-Lux a été inauguré l’année passée et ce projet n’a bénéficié d’aucun subside.

    De plus, la mise en place d’un programme de subside pour le développement des batteries individuelles aura un coût. Celui-ci doit être comparé aux avantages potentiels que ce type de dispositif va apporter sur le fonctionnement des réseaux électriques.

    Ajouter une prime pour l’installation de batterie domestique n’est donc, pour moi, pas la meilleure des solutions pour améliorer la gestion de notre énergie électrique.

    Concernant des incitants futurs pour placer des PV sur son domicile, le coût de l’installation de PV est devenu très rentable. Même sans les bénéfices que nous accordons aujourd’hui aux compteurs qui tournent à l’envers, les PV sont vite rentabilisés et procurent une stabilité du prix de l’énergie.