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La formation aux nouveaux métiers émergents

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 245 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 30/01/2023
    • de SAHLI Mourad
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    La transition écologique est bien entamée en Europe, et plus particulièrement en Wallonie. Ainsi, on peut constater que de nouveaux métiers émergent pour répondre aux besoins du marché du travail, notamment liés à l'isolation, la durabilité et l'environnement. Ces nouveaux métiers attirent des profils diversifiés, de la construction à l'ingénierie, en passant par l'isolation, l'installation de poêle à chaleur, de nouvelles technologies énergétiques, d'expertise en développement durable, et cetera.

    De plus, le développement de l'intelligence artificielle crée une demande importante vers ce secteur, où la Belgique pourrait jouer un rôle majeur, comme l'indiquait le secrétaire d'État Thomas Dermine.

    Dans cette optique d'émergence de nouveaux métiers et de nouvelles opportunités de carrière, inutile de rappeler que la formation joue un rôle prépondérant et représente une porte d'entrée majeure vers ces nouvelles fonctions, dont la demande ne cesse d'augmenter.

    Face à l'émergence de ces nouveaux métiers liés à la transition écologique et énergétique, le FOREm est-il suffisamment préparé et suffisamment équipé pour accompagner les travailleurs et travailleuses wallons en quête de renouveau professionnel ?

    Madame la Ministre va-t-elle développer un axe de formation complémentaire aux métiers en pénurie visant à mieux accompagner les travailleurs souhaitant se reconvertir dans ces filières émergentes, et pour lesquelles la demande ne va faire qu'augmenter au cours des prochaines années ?

    Le FOREm indiquait pouvoir former à 80 % des fonctions.

    Dans quelle mesure le FOREm peut-il développer des partenariats avec les entreprises implantées en Wallonie et développant ces nouvelles filières pour faciliter la recherche de nouveaux candidats et leur formation aux capacités spécifiques liées à ces secteurs d'activité ?
  • Réponse du 08/06/2023
    • de MORREALE Christie
    La Belgique annonce de très bonnes perspectives économiques dans les énergies renouvelables pour les 25 prochaines années.

    Il faut savoir également que selon le rapport d’EDORA de mars 2023 (Présentation PowerPoint (edora.org)), les perspectives pour 2030 dans les filières du renouvelable en Wallonie avoisineront les 23.300 emplois équivalents temps plein (ETP) dont :
    - 43,5 % d’emplois directs ;
    - 44,9 % d’emplois indirects ;
    - 11,6 % d’emplois induits.

    Parmi ces emplois, 40 % seront considérés en 2030 comme pérennes, difficilement délocalisables et donc nécessaires à l’opération, la maintenance et l’introduction d’entrants dans les filières. 60 % seront liés à la mise en œuvre des capacités de production à maintenir par la suite.

    À l’heure actuelle, les emplois pour le secteur des énergies renouvelables en Wallonie pour l’année 2022 représentent 8 111 emplois ETP dont :
    - 46 % d’emplois directs ;
    - 42 % d’emplois indirects ;
    - 12 % d’emplois induits.

    Ainsi, avec ses plus de 8 000 ETP, le secteur des énergies renouvelables est comparable au secteur de l’industrie chimique en Wallonie.

    Les résultats attendus pour 2030 dépendent de la réalisation des objectifs en matière de déploiement des énergies renouvelables définis par le Gouvernement wallon dans son Plan Air Climat Énergie (PACE) - https://energie.wallonie.be/servlet/Repository/pace-2030-adopte-gw-21-mars-2023.pdf?ID=73812 - 2030, qui est passé en seconde lecture le 21 mars 2023.

    Ce plan, pour rappel, traduit les ambitions formulées dans la Déclaration de politique régionale de faire de la Wallonie une région exemplaire en matière de lutte contre le réchauffement climatique (https://www.wallonie.be/fr/actualites/declaration-de-politique-regionale-du-gouvernement-wallon-2019-2024). Le PACE constitue la feuille de route pour rencontrer nos obligations européennes et internationales.

    Ainsi le Gouvernement wallon impose de diminuer de 55 % les gaz à effet de serre d’ici 2050 dans les différents secteurs.

    Les objectifs attendus sont donc ambitieux pour les énergies renouvelables.

    Si je reprends les filières éolienne, photovoltaïque, hydroélectricité, solaire thermique, pompes à chaleur, biométhanisation, géothermie ou encore chaleur fatale, ce n’est pas moins de 19 000 emplois qui vont s’y développer à l’horizon 2030.

    Face à ces constats, plusieurs initiatives ont été prises au niveau des Centres de compétence. Ainsi, le Centre de compétence Environnement accroît sensiblement son activité sur la thématique des énergies renouvelables. En janvier 2023, une formation de technicien polyvalent en énergies renouvelables a vu le jour.

    Une seconde formation « conseiller en énergies renouvelables » est en cours de développement.

    Des formations « photovoltaïques » à destination des stagiaires qui terminent la formation d’électricien résidentiel dans les autres centres de formation du FOREm sont proposées en termes de renforcement de compétences.

    Enfin, le FOREm, au travers des « Construforms », travaille depuis de nombreuses années sur la filière de la construction durable (PEB, isolation, ventilation…).