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Les cas de maladie et d'invalidité au sein de la fonction publique wallonne

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 181 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 30/01/2023
    • de GALANT Jacqueline
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Les maladies longue durée dues à des troubles mentaux (burn-out, dépression) prennent des proportions gigantesques dans notre pays. D'après l'INAMI, 500 000 Belges sont malades ou invalides de longues durées dont près de 200 000 pour troubles mentaux.

    En cinq ans, le nombre de salariés, indépendants et chômeurs en arrêt depuis plus d'un an pour troubles mentaux a crû de 45 %.

    Madame la Ministre pourrait-elle nous indiquer dans quelles proportions les maladies ou invalidités de longue durée sont présentes au sein de la fonction publique wallonne ?

    Quels dispositifs a-t-elle mis en place afin de dialoguer avec les fonctionnaires sur le sujet ?

    Travaille-t-elle à des réformes pour améliorer la qualité de vie au travail des fonctionnaires wallons ?
  • Réponse du 22/02/2023 | Annexe [PDF]
    • de DE BUE Valérie
    Au sein du Service public de Wallonie, le taux d’absentéisme était de 8,24 % pour l’année 2021, les chiffres définitifs de 2022 n’étant pas encore disponibles à ce jour. Il est à noter que ce taux a diminué en 2020 et 2021, suite à l’effet de la crise sanitaire ainsi qu’à la nette hausse du nombre de jours de télétravail dont ont pu bénéficier les agents de la fonction publique wallonne.

    L’évolution de ce taux d’absentéisme entre 2011 et 2021 a été la suivante : voir graphique en annexe.

    Ce taux correspond au nombre de jours de travail qu’un agent ne preste pas pour raison de maladie, quelle qu’en soit la durée. L’Administration ne peut être parfaitement exacte à cet égard, car elle ne dispose pas de la ventilation en temps réel du taux d’absentéisme sur base de la durée de l’absence pour raison de maladie. Cette notion de « maladie longue durée » n’est d’ailleurs pas précisément définie.

    L’examen des dossiers individuels permet néanmoins d’identifier des situations problématiques et l’administration produit chaque année un rapport sur l'absentéisme au sein du Service public de Wallonie qui regorge d’informations.

    Dans le cadre de la gestion de l’absentéisme, des actions ont été mises en œuvre afin de faire décroître les d’absences pour cause de maladie.

    Une des mesures adoptées par l’Administration consiste en l’envoi, dans le cadre du projet « Gardons le contact », d’un courrier après un mois d’absence. Ce courrier invite les agents à prendre contact avec différents services ressources afin de préparer au mieux leur reprise au travail.

    Un autre service est également mis à disposition des agents. En effet, à la suite de recommandations médicales émanant de la médecine du travail, les agents se voient proposer des entretiens avec la cellule « accompagnement collaborateur ». Ces entretiens visent à identifier les points d’attention et, le cas échéant, les compétences résiduelles des agents de manière à adapter leur poste de travail ou à les réorienter en leur permettant ainsi de reprendre le travail dans les meilleures conditions.

    Outre ces actions, l’administration est consciente que la crise sanitaire a eu un impact sur la santé des agents. Pour pallier les conséquences de celle-ci, divers outils ont été mis à disposition du management : fiches pratiques sur le management hybride, formations à destination du management via l’École d’administration publique, communication sur les bonnes pratiques en matière de déconnexion et enfin, des conférences à destination du management sur la problématique du management à distance.