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Le lancement de l'étude Biosol à Liège

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 327 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 30/01/2023
    • de WITSEL Thierry
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    L'ISSeP lance une étude sur l'exposition aux métaux lourds des sols en Hesbaye, en Gaume, mais aussi dans le bassin industriel liégeois. Pour ce faire, elle fait appel à une centaine de volontaires, des enfants de 6 à 11 ans résidant principalement dans la zone de Chênée et de Grivegnée.

    L'étude Biosol va évaluer l'exposition des enfants aux métaux lourds présents dans les sols via un questionnaire et une analyse d'urine. Les enfants sont principalement visés, car ils ont des comportements et des caractéristiques physiologiques qui favorisent une exposition plus grande. Ce sont également eux qui sont les plus à risque vis-à-vis de potentiels effets négatifs sur leur santé, en particulier pour le plomb.

    Quel est le calendrier fixé pour cette étude ? Quand seront publiés les résultats obtenus ?

    Pour le biomonitoring à proximité des broyeurs à métaux, la participation des jeunes s'est révélée difficile. Comment Madame la Ministre va-t-elle sensibiliser les citoyens à la nécessité de participer à l'étude Biosol ?

    Par ailleurs, mais complémentairement, où en est l'étude de l'Université de Liège et le Centre de recherches agronomiques wallon (CRA-W) concernant le problème du transfert des métaux lourds, suite aux problèmes rencontrés par des maraîchers de la région liégeoise. Dispose-t-elle de premiers résultats ? Cette étude sera-t-elle mise en lien avec l'étude Biosol?
  • Réponse du 31/05/2023
    • de TELLIER Céline
    Le projet BIOSOL a été mis en place par l’ISSeP et est entièrement financé par des fonds propres.

    La sensibilisation des volontaires et la gestion des craintes éventuelles pendant l’étude se basent sur l’expérience acquise par les méthodologies et les documents issus des projets précédents auxquels la Région avait activement collaboré.

    Même si les sujets visés par le projet sont clairement les enfants, les volontaires qui décideront de participer à l’étude seront les parents. Il s’agit donc de susciter leur intérêt pour la qualité des sols et les risques sur la santé lorsqu’ils sont pollués.

    L’outil-web SANISOL en 2021 et sa campagne de promotion en 2022 et 2023 constituent une mesure concrète contribuant à sensibiliser la population à la notion de risque sanitaire liés aux contaminations des sols dans le cadre du jardinage.

    Le projet BIOSOL permettra d’aller encore plus loin dans cette sensibilisation. Pour favoriser l’adhésion des personnes ciblées à ce biomonitoring, l’ISSeP a choisi de fournir l’information la plus claire et la plus accessible possible.

    Une première campagne d’information et de sensibilisation a été réalisée de septembre à décembre en s’appuyant sur la collaboration de plusieurs directions d’écoles primaires et a permis le recrutement de près de 80 participants. Elle comprenait aussi un concours de dessins basé sur le thème des sols.

    Une seconde campagne d’information a été mise en place pour viser directement les populations locales. L’ISSeP se tient à la disposition des équipes pédagogiques pour organiser des campagnes d’information complémentaire. À ce jour, 130 volontaires ont déjà accepté de participer.

    Pour recueillir plus facilement l’adhésion, l’ISSeP n’a envisagé pour cette étude que des prélèvements urinaires. Ces derniers sont en effet considérés comme beaucoup moins invasifs que des analyses sanguines.

    Pour rassurer encore, l’équipe du projet BIOSOL a conçu différents documents d’informations qui présente le sujet avec un niveau de détail adapté au public-cible.

    Les échantillons biologiques et environnementaux seront analysés durant l’été 2023. Les résultats finaux seront communiqués fin 2024. Les résultats urinaires seront restitués aux parents par lettre comme pour le biomonitoring wallon, accompagnée des conseils sur les actions individuelles à mettre en œuvre pour réduire son exposition.

    Si des imprégnations élevées sont constatées et confirmées, il conviendra de mettre en œuvre des actions appropriées. Des professionnels de santé pourront, le cas échéant, être mobilisés.

    Des connexions peuvent être établies avec deux autres projets en lien avec le Plan ENVIeS ; le Biomonitoring général wallon et le projet SANISOL.

    Les retombées bénéfiques d’un tel projet seront importantes pour sensibiliser la population aux risques « sols », pour produire les données nécessaires pour appréhender de telles situations du point de vue de la santé environnementale et pour gérer les sols contaminés en Wallonie.

    Enfin, concernant l’étude pilotée par l’Université de Liège et le CRA-W sur le transfert des métaux lourds du sol vers les plantes, je peux informer l’honorable membre que l’étude avance bien, mais les résultats n’en sont pas encore connus. Si les objectifs de ces études sont bien distincts, les liens pertinents et le partage de connaissance s’imposent évidemment par la présence même de l’ISSeP et de mon administration dans le comité d’accompagnement.