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Les codes et seuils de préalerte et d’alerte de crues

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 584 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 01/02/2023
    • de LIRADELFO Julien
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Dans le cadre des inondations, nous avons pu voir de la Commission d'enquête parlementaire chargée d'examiner les causes et d'évaluer la gestion des inondations de juillet 2021 en Wallonie a d'ailleurs fait la recommandation suivante : clarifier et rendre publics la terminologie des codes et seuils de préalerte et d'alerte de crues afin de mieux rendre compte des risques d'événements hydrologiques d'une nature exceptionnelle. Dans ce cadre, réfléchir à la possibilité de lancer des préalertes ou alertes de crue sur la base des prévisions météorologiques sans attendre le résultat des prévisions hydrologiques.

    Comment peut-il être possible de lancer des alertes ou préalertes de crue sans passer par la case prévision hydrologique ? Est-ce réaliste ?

    Ne serait-il pas avantageux de permettre à l'Institut royal météorologique de faire des prévisions hydrologiques ?

    Qui déciderait d'alerte ou préalerte de crue sur base exclusivement d'infos météo ?

    Quelles modifications des codes et seuils de préalerte et d'alerte de crues sont envisagées ?
  • Réponse du 28/02/2023
    • de HENRY Philippe
    Je remercie l’honorable membre pour ses questions 584 et 612 que je me permets de regrouper vu qu’elles sont similaires.

    Concernant les seuils de préalerte et d’alerte de crues, il s’agit de valeurs de débit peu représentatives pour le grand public et les gestionnaires de crise. C’est pourquoi la compréhension de leur définition est cruciale, liée aux impacts et en cohérence avec les actions à mener par les gestionnaires de crise. Vous la retrouverez ici :

    https://hydrometrie.wallonie.be/home/en-savoir-plus/prevision-des-crues.html

    Ces seuils ont été établis sur base d’une expertise des inondations survenues par le passé et des observations sur le terrain.

    Dans le cadre de la recommandation n° 9 de la Commission parlementaire, ces seuils vont faire l’objet d’échanges avec les communes - via le Centre régional de Crise et l’Union wallonne des Villes et des Communes – afin de les rendre plus précis et cohérents par rapport aux risques spécifiques de chaque territoire, notamment dans le cadre d’établissement de plans particuliers d’urgence et d’intervention.

    Quant à la possibilité de lancer des alertes et pré-alertes de crue sans passer par la case prévision hydrologique, ce n’est pas réaliste, car il est nécessaire de tenir compte de tous les aspects liés au sol (occupation, saturation…) et aux conditions hydrauliques existantes. Seuls des avertissements peuvent être produits de manière précoce pour renforcer la vigilance et s’informer ou en cas d’orage pour le risque de ruissellement.

    Au sujet de la coordination IRM / DGH sur ces aspects, je lui rappelle que celle-ci a lieu dans le cadre de l’accord de coopération entre ces deux entités qui a été nettement renforcé en 2022.

    Je lui rappelle également l’organisation par le CRC-W de la Cellule d’Expertise – CELEX - en cas d’avertissement de précipitations intenses par l’IRM afin d’évaluer les risques.

    Pour la question des contacts du Ministre-Président avec le Gouvernement fédéral, je le prie de le questionner à ce sujet.