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Le rôle de meneur de la Belgique dans les études cliniques

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 369 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 01/02/2023
    • de GALANT Jacqueline
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    L'industrie pharmaceutique est l'un des principaux moteurs de l'économie belge et wallonne. Notre pays est à la pointe en matière de production, mais aussi en matière de recherche clinique. Celle-ci constitue une étape incontournable dans le développement d'un nouveau médicament.

    En 2021, la Belgique est à la deuxième place des pays accueillant le plus d'essais cliniques par tête d'habitant en Europe.

    Notre industrie pharmaceutique travaille particulièrement sur la recherche contre le cancer, les maladies immunitaires, les maladies du système nerveux central et les maladies pédiatriques.

    Que met Monsieur le Ministre en place pour garder le rôle de meneur de notre région dans le secteur pharmaceutique ?

    Travaille-t-il actuellement à développer le secteur pharmaceutique dans les zonings wallons ?

    Discute-t-il avec des investisseurs du secteur ?
  • Réponse du 22/02/2023
    • de BORSUS Willy
    La densité et la qualité des acteurs des sciences du vivant en Wallonie lui ont permis de développer un écosystème stimulant l'innovation et l'excellence et permettant aux acteurs d’envergure internationale de consolider leurs activités de recherche, développement et production industrielle.

    Parmi ces acteurs, la Wallonie accueille notamment une douzaine d’entreprises internationales du Biopharma (GSK, UCB, Kaneka, Takeda, Catalent, Termofisher, Lonza, Cenexi, Zoetis, etc.), 5 universités de renommée mondiale et de nombreuses PME. Ces acteurs développent des synergies avec les universités et centres de recherche et bénéficient du soutien des autorités publiques, notamment dans par le biais de subsides à la recherche et au développement. Cet environnement concentré place la Wallonie au 1er rang européen pour les investissements R&D et à la 2e place au niveau mondial pour les essais cliniques.

    Sur la base de travaux internes à l’administration, le poids relatif du secteur de l’industrie biopharmaceutique et medtech au niveau des montants annuels engagés en R&I, de 2016 à 2020, s’élève à 47% des moyens octroyés aux entreprises, soit des montants annuels de 70 à 100 M€.

    Les domaines de l’industrie biopharmaceutique et medtech en Wallonie qui font l’objet de plus de support en termes financiers sont ceux relatifs à la thérapie cellulaire et génique, au medical device, aux petites molécules chimiques et aux molécules biologiques qui ensemble contribuent à 69,6 % des engagements financiers sur le secteur de 2012 à 2020.

    Les aides financières aux petites entreprises (moins de 50 ETP) interviennent pour plus de 75 % des montants engagés pour le secteur de l’industrie biopharmaceutique et medtech et constituent plus de 82 % des conventions d’aides sur le secteur. Les entreprises de taille moyenne (entre 51 et 250 ETP) comptent pour plus de 18 % des moyens engagés et près de 13 % des aides à la recherche. Les grandes entreprises demandent peu d’aides (moins de 5 % des demandes) et sont aidées financièrement à environ 6 % des moyens engagés.

    Ceci confirme le fait que l’essentiel du secteur de l’industrie biopharmaceutique et medtech en Wallonie est composé majoritairement de petites et moyennes entreprises nécessitant un support régional fort pour développer leur capacité de développement en recherche. Les grandes entreprises demandent peu d’aides régionales pour soutenir leurs recherches ; celles-ci disposant de plus de moyens financiers.

    On dénombre donc 353 entreprises différentes ayant bénéficiés d’aides à la recherche et développement dans le secteur des industries biopharmaceutiques et medtech au cours de la période 2012-2020.

    Le dynamisme wallon en matière d’investissement dans le secteur se traduit également par :
    - la mise à disposition d’outils attractifs et flexibles pour les jeunes structures au travers des subventions et d’avances récupérables (environ 30% des financements 2016-2022 sont octroyés à des entreprises de moins de 6 ans au moment de l’octroi) ;
    - la collaboration établie entre les administrations de financement R&D et l’écosystème wallon par exemple :
    o au sein d’organes complémentaires de montage ou d’évaluation de projets (Pôles de compétitivité) ;
    o en matière d’évaluation de financements conjoints (WE, INVEST publics) ;
    o sur l’attractivité de la Wallonie pour les investissements étrangers ou le développement de nouvelles activités (AWEX, WSL).
    - les opportunités de financements aux différents stades de la R&D, que ce soit au niveau des activités amont (TRL 2 à 4) ou des étapes de validation pré-clinique ou clinique.

    Bien qu’il n’existe pas de statistique précise en la matière, on estime ainsi que, depuis 2019, ont été octroyés annuellement des aides guichets pour :
    - environ 15 à 20 M€ de financement d’études cliniques en avance récupérables. Ces avances récupérables sont octroyées aux PME uniquement et conditionnées à un précédent financement par le SPW pour le développement du produit, procédé fabrication produit. Le financement d’essais en phase 3 est limité à 1 M€ ;
    - 2.5 à 4 M€ de financement aux travaux pré-cliniques ;
    - 0.5 à 1M€ sont octroyés à d’autres activités (de type IT ou méthodologique).

    Il n’y a pas de financement d’études cliniques au travers des universités et hôpitaux.

    Le Pôle BIOWIN est également actif en la matière en termes de sensibilisation et de réseautage, en concertation avec son homologue flamand.