L’état d’avancement du dossier relatif à la création de parkings relais (P+R)
- Session : 2022-2023
- Année : 2023
- N° : 636 (2022-2023) 1
2 élément(s) trouvé(s).
Question écrite du 02/02/2023
- de GOFFINET Anne-Catherine
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
Monsieur le Ministre m'expliquait à la mi-octobre 2022 que ce rapport indiquait que les délais de mise en place du P+R de Viville semblaient dépendre de la disponibilité en train. Ainsi, selon lui, il en ressortait « que la SNCB pourrait aménager un parking de 150 places à la seule et unique condition qu'une offre de trains suffisante, cohérente et fiable soit assurée ». Il y a 6 mois, selon lui, « cette offre n'était pas suffisante ». Il me disait que la cellule ferroviaire partageait sa position.
Or, le Ministre Gilkinet a annoncé la semaine dernière, en commission à la Chambre, des trains supplémentaires au départ de la gare d'Arlon et donc une amélioration de l'offre effective…
Depuis octobre 2022, la cellule ferroviaire a-t-elle pu suivre, comme elle y avait été invitée, l'étude SNCB-CFL, qu'il annonçait être « à venir » ?
Cette étude a-t-elle eu lieu et est-elle clôturée ? Dans la négative, quand sera-t-elle terminée, ou, dans l'affirmative, celle-ci prend-elle en compte, outre l'offre de train, les réalités de terrains relatives au covoiturage ?
Il me semble en effet que cet endroit pourrait devenir une zone idéale pour le covoiturage, si elle fournit des bornes électriques. Non loin de là, il y a en effet un autre pôle de mobilité très important : le centre de lavage du TEC, qui va devenir une zone plus importante, dès 2025-2026, puisque tout le service TEC du centre d'Arlon y est transféré. Partage-t-il mon point de vue ?
En avril 2022, le Plan de mobilité du Grand-Duché de Luxembourg avait en effet été approuvé. Celui-ci reprenait le site de Stockem-Viville comme un site pour du covoiturage.
A-t-il enfin eu des contacts avec son homologue au Grand-Duché de Luxembourg à ce propos, depuis la validation du plan de mobilité au Luxembourg ?
En parallèle, la rencontre prévue entre l'AOT wallonne, la cellule ferroviaire et l'administration des transports publics luxembourgeoise a-t-elle eu lieu, afin de discuter, entre autres, du Plan national de mobilité 2035 du Grand-Duché de Luxembourg et des perspectives en termes de mobilité transfrontalière ? Si oui, que faut-il en retenir ?
Réponse du 02/03/2023
- de HENRY Philippe
Cet aspect sera étudié dans le cadre de l’étude transfrontalière SNCB-CFL menée par le fédéral. Je confirme que cette étude a débuté fin 2022. Le marché a été attribué à un consortium de deux bureaux d’études (belge et luxembourgeois). Ils mènent actuellement plusieurs enquêtes de terrain (à bord, web et téléphone). Par ailleurs, ils vont prochainement débuter une vague d’entretien avec des parties prenantes. Un entretien est prévu avec la Cellule ferroviaire du SPW-MI début mars. La communication des résultats est prévue après l’été (septembre/octobre). En termes de contenu, cette étude de potentiel vise à déterminer l’opportunité d’adapter et de développer l’offre ferroviaire sur les axes ferroviaires qui relient la Belgique et le Luxembourg, en examinant le potentiel de flux de voyageurs sur ces relations. Les possibilités d’amélioration de l’accessibilité multimodale des gares comprises dans le périmètre du volet transfrontalier devraient également être étudiées. En revanche, les aspects liés au covoiturage ne font pas partie du scope de cette étude.
Au sujet du covoiturage, je tiens toutefois à rappeler que, dans le cadre du Plan de relance wallon, il est prévu la création d’un parking de covoiturage de 200 places à Arlon, au niveau de l’échangeur de la E411 (sortie 31), à l’horizon 2024.
Un P+R à Viville, qui serait attenant au point d’arrêt, sur le site des anciens ateliers SNCB se prête moins, a priori, à une fonction de covoiturage, car il serait plus éloigné des grands axes routiers et son accès serait donc moins direct. Le site du TEC se situe quant à lui à environ 1km de la gare de Viville et 4km de l’échangeur, ce qui semble également moins efficace.
Enfin, une rencontre a bien eu lien entre l’AOT et l’Autorité du Transport public luxembourgeoise en novembre dernier. Les échanges ont concerné principalement les évolutions des réseaux de bus respectifs, la problématique du cabotage et l’identification de chaînons manquants en termes de transport public structurant transfrontalier complémentaire à l’offre ferroviaire. Ces différents dossiers sont en cours de traitement au sein de l’Autorité Organisatrice du Transport du SPW en coordination avec l’Opérateur de Transport de Wallonie (OTW).