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Les traces de substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dans les aliments

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 362 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 06/02/2023
    • de MAUEL Christine
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Les alkyls perfluorés et polyfluorés (PFAS) dans les aliments représentent un danger réel pour la santé du consommateur. À ce titre, de nombreuses initiatives, à différents niveaux de pouvoir, visent à légiférer ou à étudier cette problématique.

    Un biomonitoring de l'ISSeP, ayant pour objectif de déterminer les niveaux d'imprégnation de la population wallonne aux substances chimiques présentes dans l'environnement, en ce compris celui des PFAS, a été lancé le 17 janvier 2020.

    En 2022, des analyses ont été effectuées sur 106 échantillons, de lait, d'œufs et de viande produits en Wallonie. Le résultat est plutôt positif puisque des traces de PFAS, en deçà des recommandations européennes, n'ont été retrouvées que dans 7 échantillons.

    Madame la Ministre peut-elle indiquer quels dispositifs sont mis en place par la Région wallonne dans le cadre du biomonitoring et du Plan ENVIeS afin de limiter l'exposition aux PFAS ?

    À ce titre, quelles conclusions et/ou tendances peuvent déjà être mises en avant à ce stade ?
  • Réponse du 22/03/2023
    • de TELLIER Céline
    Les PFAS font bien partie des substances faisant l’objet d’analyses dans le cadre du Biomonitoring Wallon (Projet « BMH-Wall »). Les PFAS ont été inclus dans la liste des substances à tester à partir de la seconde phase du biomonitoring.

    Les dosages de PFAS sont réalisés à partir d’échantillons de sang collectés et reflètent donc l’imprégnation à long terme de la population, et ce par tranche séquentielle d’âge.

    Rétroactivement, des analyses de PFAS ont également été réalisées sur des échantillons issus de la première phase et qui étaient conservés depuis lors. Les résultats couvriront ainsi à terme l’ensemble de la population wallonne.

    Il est actuellement prévu que la seconde phase du biomonitoring wallon se termine à la fin du mois de mars 2023. Les résultats ne devraient donc pas tarder à être connus.

    En fonction des résultats de ces analyses, de nouvelles initiatives pourront être prises dans le cadre du Plan ENVIeS en cours ou de sa suite prévue au-delà de 2023.

    Il faut souligner toutefois que les résultats des niveaux d’imprégnations relevés dans le cadre du biomonitoring général reflèteront l’exposition globale des individus concernés dont la durée varie naturellement avec l’âge. L’alimentation n’est qu’une des voies d’imprégnation des individus, et d’autres voies peuvent être les eaux de boissons ou encore l’inhalation de particules contaminées comme par exemple les poussières.