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L'avancement du Plan Alzheimer en Wallonie

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 263 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 10/02/2023
    • de VANDORPE Mathilde
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Entre 2004 et 2019, le nombre de décès attribués à la maladie d'Alzheimer et à d'autres formes de démence a progressé de plus de 70 %, selon les dernières statistiques de mortalité de Sciensano. En Belgique, plus qu'un décès sur 10 est lié à une forme de démence, dont la maladie d'Alzheimer est la forme la plus connue et la plus fréquente. En 2019, dernière année pour laquelle Sciensano a pu faire des estimations, les maladies coronariennes et la démence étaient les principales causes de décès, chacune étant responsable d'environ 9 % des décès.

    La démence est la cause principale de décès chez les femmes (12 % des décès contre 6 % chez les hommes).

    Pour la première fois, les analyses ont également été subdivisées par province ; bien que la Province de Luxembourg court le moins grand risque, le taux de mortalité est toutefois le plus élevé dans la Province de Hainaut, suivi de Namur et Liège.

    Comment Madame la Ministre explique-t-elle ces chiffres ? Ces différences géographiques intéressantes sont-elles prises en compte dans le Plan Alzheimer ?

    En octobre dernier, je l’interrogeais sur l'avancement du Plan Alzheimer en Wallonie. Elle m'avait répondu qu’elle attendait les avancées au Fédéral. Je me permets donc de refaire le point aujourd'hui.

    Les choses ont-elles pu se débloquer au niveau du Fédéral ? A-t-elle aujourd'hui un calendrier plus précis à nous communiquer ? Où en sommes-nous ? Où en est la coordination avec les autorités fédérales et les entités fédérées ?

    Madame la Ministre m’avait également annoncé des propositions intéressantes. A-t-elle pris en compte les aidants et les familles des personnes atteintes d'Alzheimer ou de démence dans ses travaux ?

    Quelles sont ses propositions autour de cette dimension ?
  • Réponse du 28/02/2023
    • de MORREALE Christie
    Plusieurs études et constats de terrain concernant les trajets de soins des personnes présentant une maladie neurodégénérative mettent en évidence des besoins et manquements divers et multiples tels que l’errance et les erreurs de diagnostic, le manque de services adaptés pour un maintien à domicile ou encore la nécessité pour les mutuelles de garantir un remboursement plus soutenant, et ce, notamment pour les personnes atteintes d’une démence précoce. La mise en place d’un Plan Alzheimer au niveau national devrait ainsi aboutir à un plan de soins et d’accompagnement intégré exigeant une coordination efficace et pertinente entre les différentes entités fédérées.

    Comme l’honorable membre le sait, la proposition de loi de Catherine Fonck demandant la mise en œuvre, par le Gouvernement fédéral, d’un Plan « Alzheimer, démence et maladies apparentées » n’a pas été retenue.

    En mai 2022, la proposition de résolution relative à la création d'une trajectoire de soins pour les personnes atteintes de démence précoce a été votée à la Chambre. Ce texte cible des personnes actives et vivants à domicile. Il est actuellement demandé au Gouvernement fédéral de charger le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE), le Service public fédéral Santé publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement (SPF SSCE) et l’Institut national d’assurance maladie invalidité (INAMI) d’identifier, pour ce premier semestre 2023, les meilleures pratiques pour mettre en place un trajet pour la démence précoce.

    En ce qui concerne l'état d'avancement de la mise en œuvre d'un plan Alzheimer en Wallonie, si j’attends un déblocage de la part du Fédéral, plusieurs entrevues ont dernièrement été réalisées entre l’AViQ et le secteur associatif dont notamment avec la Ligue Alzheimer et le Collectif Auguste et les autres. Une rencontre aura lieu fin février entre l’AViQ et mon Cabinet afin de déterminer notre marge de manœuvre et définir un plan d’action au regard de nos compétences.

    Pour répondre à l’interrogation de l’honorable membre concernant le constat réalisé en 2019 par Sciensano et mettant en évidence une variation du taux de mortalité due à une maladie neurodégénérative en fonction des provinces, nous savons aujourd’hui que le diagnostic reste insuffisamment posé en Wallonie.