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Le dépistage du cancer du col de l'utérus

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 264 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 10/02/2023
    • de SOBRY Rachel
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Alors que la Fondation contre le cancer ne cesse de rappeler qu'un dépistage permet de détecter les signes précurseurs d'un cancer du col de l'utérus et de le traiter à temps, une enquête diligentée par iVox distille des résultats guère réjouissants quant au dépistage. En effet, sur 1 000 femmes interrogées, seulement 47,5 % d'entre elles suivent les recommandations et effectuent un dépistage par frottis tous les trois ans.

    Autre important levier pour lutter contre le cancer du col de l'utérus, les vaccins permettent de se protéger contre les papillomavirus, responsables de 74 à 90 % des cancers. Ce sujet fait l'objet de beaucoup d'attention ces derniers mois où la vaccination a même été élargie aux hommes qui peuvent être porteurs du virus. En outre, la Fédération Wallonie-Bruxelles organise une campagne de vaccination gratuite au sein des écoles pour les élèves de 2e secondaire.

    Madame la Ministre l’aura compris, s'il reste un effort particulier à faire, c'est celui du dépistage et ces derniers chiffres de l'enquête iVox me poussent à l’interroger à nouveau sur ce sujet. Mes questions sont donc les suivantes :

    Comment analyse-t-elle ces nouveaux chiffres issus de l'enquête précitée ?

    Quelles mesures concrètes de sensibilisation au dépistage prend-elle ?

    Un cinquième des femmes qui ne se font pas dépister disent ne pas aimer se rendre chez un médecin.

    Comment augmenter le nombre de dépistages, y compris auprès de ces femmes-là ?
  • Réponse du 19/04/2023 | Annexe [PDF]
    • de MORREALE Christie
    Il s’agit d’une enquête de marché marketing réalisée par iVox en partenariat avec la société pharmaceutique MSD qui produit le Gardasil, un vaccin contre les HPV 6, 11, 16 et 18. Les chiffres bruts d’une enquête en ligne, bien que plus récents, ne sont pas aussi précis que ceux analysés par le Registre belge du Cancer.

    Étant donné le délai nécessaire entre la récolte des données, leur analyse et la rédaction des résultats, l’année la plus récente analysée par le Registre en Wallonie est l’année 2020. Nous constatons une variation du taux de dépistage selon l’âge des femmes, il est de 60 % ou plus de 25 à 49 ans (tranche d’âge où les femmes vont régulièrement chez leur médecin et/ou leur gynécologue pour le suivi de leur contraception ou de leurs grossesses). Et il diminue de 54 % à 40 % pour les tranches d’âge de 50 à 64 ans (qui correspond à l’arrivée de la ménopause). Voir tableau en annexe.

    Une campagne de communication commune en Wallonie et à Bruxelles a été mise en place en mars 2023, elle renforce le message sur l’importance de la consultation médicale régulière pour toutes les femmes, y compris après la ménopause. Elle est organisée par l’ASBL O’Yes qui est partenaire du Consortium hospitalier composé du CHU de Liège, du Grand Hôpital de Charleroi, et du CHR Sambre et Meuse, mandaté pour mettre en place un programme de dépistage organisé en Région wallonne.

    L’arrivée en 2024 du remboursement par l’INAMI des tests de dépistage HPV pose la question sur l’utilisation des autotests HPV permettant à la femme seule, sans devoir consulter un médecin, de réaliser son test. Les résultats des études en cours sur l’usage de l’autotest permettront de prendre une décision quant à sa mise en place. À côté de cela, une communication sur l’importance du dépistage du cancer du col de l’utérus permettant de sensibiliser le grand public ainsi que les professionnels se poursuivra.