/

La situation humanitaire au Burkina Faso

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 122 (2022-2023) 1

1 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 14/02/2023
    • de LEONARD Laurent
    • à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
    Depuis plusieurs années, la sécurité se dégrade au Burkina Faso. La recrudescence des enlèvements et des attaques, particulièrement notable dans la région des trois frontières, porte un coup immense à la sécurité des habitants de cette région en proie aux groupements terroristes. Cette année, ce ne sont pas moins de 51 jeunes femmes qui ont été enlevées par un groupement djihadiste. Ce rapt a été largement condamné sur le plan national et international.

    En effet, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Volker Türk, a exprimé son inquiétude suite à l'enlèvement de ces femmes et a appelé à leur libération immédiate. Le Président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, s'est dit « préoccupé par le fait que les groupes armés prennent pour cible les femmes et les filles dans le cadre de leur stratégie visant à terroriser les communautés ».

    Plusieurs pays comme la France, le Canada et les États-Unis ont également appelé à libération des otages.

    Ces prises d'otages ont d'ailleurs un impact sur l'ensemble de la société burkinabée. En effet, près de 679 écoles ou structures éducatives ont dû fermer temporairement à cause de ces problèmes de sécurité. Cela concernerait près d'un million d'élèves. En outre, plusieurs associations et ONG humanitaires cessent ou réduisent leurs activités dans ce pays.

    Qui plus est, ces tentatives de déstabilisation ne sont pas prêtes de s'arrêter puisque ce 31 janvier 2023, c'est encore treize personnes qui ont été assassinées dans une nouvelle attaque djihadiste.

    La coopération entre Wallonie-Bruxelles international et le Burkina Faso, dont les priorités sont l'accès à un enseignement supérieur à vocation professionnalisante, l'accès à l'eau et à la culture, est-elle mise en péril par la dégradation de la sécurité dans le pays ?

    Les objectifs de coopération ont-ils été revus depuis le début des troubles liés au manque de sécurité ou depuis le coup d'État militaire de 2022 ?

    La Région wallonne soutient-elle des initiatives de la société civile qui œuvrent en faveur d'une prise en charge des femmes survivantes de violences au Burkina Faso ou a-t-elle des contacts avec des associations œuvrant dans ce but ?