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La mise en service des plateformes dédiées à la rénovation énergétique des bâtiments

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 667 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 14/02/2023
    • de LOMBA Eric
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Le Gouvernement wallon avait en 2021 lancé un appel à projets pour la création et la mise en œuvre de plateformes dédiées à la rénovation énergétique des bâtiments. L'objectif était de permettre l'accompagnement de candidat rénovateur de A à Z afin d'augmenter les performances énergétiques des bâtiments résidentiels de la manière la plus efficace possible.

    Depuis le lancement de cet appel à projets, différentes plateformes ont pu voir le jour dans plusieurs endroits de notre Région. On en compte désormais six à travers la Wallonie. On voit bien que depuis le début de la crise énergétique, la performance des bâtiments est devenue, à juste titre, un enjeu majeur tant pour les propriétaires que pour les locataires.

    Monsieur le Ministre peut-il me faire une première évaluation de cet appel à projets au niveau des demandes et de la couverture territoriale ?

    Est-il déjà possible d'établir des statistiques concernant le profil des demandeurs ?

    Est-ce que l'inflation que nous connaissons encore actuellement a joué un rôle dans les procédures de rénovations ?

    D'autres appels à projets ayant le même objectif sont-ils prévus ?
    Si oui, pour quand ?
  • Réponse du 03/04/2023 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe
    Depuis le 1er janvier 2022, 6 plateformes locales de rénovation énergétique ont effectivement pu se développer, soutenues par un subside wallon de près de 500 000 euros chacune sur 3 ans.

    Si au début du projet ces plateformes couvraient un territoire de 33 communes et 919 420 habitants, elles s’étendent aujourd’hui sur 43 communes et concernent plus de 1 005 000 citoyens. Soit +- 27 % de la population wallonne (voir carte en annexe).

    Leur extension n’est toutefois pas terminée. De plus en plus de communes se renseignent pour adhérer au projet. Il y aura toutefois, dans la configuration actuelle, une limite au nombre de candidats que pourront accepter les plateformes. Les ressources financières et humaines allouées au projet sont limitées et fortement dépendantes de subsides.

    Depuis la création des plateformes jusqu’en décembre 2022, celles-ci ont accueilli 1 906 candidats, réalisées 792 Quickscans et 424 audits. Enfin elles ont permis d’initier 90 rénovations.

    Si l’on tient compte de la période nécessaire à leur mise en place, ces impacts sont à considérer comme ayant été réalisés sur une période de 6 à 7 mois.

    Parmi ces candidats, 31 % avaient des revenus de ménage inférieurs à 34 900 euros, 16 % des revenus situés entre 34 900 et 43 200 euros, 46 % des revenus situés entre 43 200 euros et 97 700 euros et 7 % se situaient au-delà de ce dernier palier.

    Parmi les autres données disponibles, on peut également mentionner un coût moyen des travaux envisagés de 46 292 euros, et pour les quelques chantiers finalisés à ce stade, un saut moyen de 2 labels PEB.

    Un premier bilan détaillé est prévu en juin 2023, à mi-parcours. Il permettra une première analyse plus complète de ce projet-pilote.

    Le rôle joué par l’inflation dans les procédures de rénovation énergétique n’a pas fait l’objet d’une analyse spécifique dans le cadre de ce projet pilote. Le principal frein à la rénovation relayé par les plateformes concerne surtout la disponibilité des professionnels de la construction (auditeurs/entrepreneurs…).

    Le bilan actuel semble indiquer la complémentarité et l’utilité que le dispositif – pilote des plateformes ont vis-à-vis des Guichets de l’Énergie (qui se limitent à donner des réponses techniques, sans donner de conseils par rapport à des entreprises de mises en œuvre de rénovation). Il est estimé à ce stade qu’étendre le modèle est une nécessité.

    Plus largement, il y a lieu de renforcer considérablement le paysage des mécanismes d’accompagnement. Ce renforcement prendra du temps. Cette réforme ne doit pas retarder une augmentation du déploiement de plateformes, au service des ménages, dont les besoins sont très actuels.