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L’extension des aires de bivouac en forêt

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 370 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 14/02/2023
    • de KELLETER Anne
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    En 2021, j'avais interrogé Madame la Ministre concernant les aires de bivouac dans les forêts wallonnes et l'engouement croissant pour le tourisme local. Vu cet engouement, les aires de bivouac sont très, voire trop prisées. Ce qui entraîne différents problèmes : trop de personnes sur une même aire, des occupations non conformes, des tentes placées en forêt en dehors des emplacements conformes…

    Face à cette problématique, elle était davantage dans une optique d'information et de prévention plutôt que de répression. En ce sens, elle avait répondu favorablement à une demande de subvention du Club alpin de Belgique, qui fédère les randonneurs et qui s'est montré très actif sur la thématique du bivouac, pour un projet d'étude et de sensibilisation.

    Madame la Ministre peut-elle me préciser où en est cette étude ?

    Depuis son annonce, aucun résultat ni le lancement de cette étude n'ont été annoncés. Si l'étude n'avait donc – pour une raison ou une autre – pas pu commencer, quelles alternatives a-t-elle pu trouver afin de continuer à travailler sur cette thématique ?
  • Réponse du 29/03/2023
    • de TELLIER Céline
    Comme l’honorable membre le sait, je suis particulièrement sensible à la bonne cohabitation entre l’ensemble des usagers de la forêt. En phase avec l’engouement, très positif, pour le tourisme local, l’activité de bivouac est effectivement appréciée à juste titre. Il est primordial de pouvoir, comme vous le mentionnez très bien, réfléchir à la meilleure intégration et au meilleur développement de cette activité, dans le respect de la forêt et de son écosystème.

    En ce qui concerne le projet de subvention au club alpin, il n’a finalement pas pu aboutir. En effet, celui-ci n’a pas reçu l’accord de l’inspection des finances, vu l’avis défavorable du Commissariat général au tourisme, craignant des doublons avec des actions déjà initiées. Dans le même temps, le sujet a été beaucoup moins prégnant vu la baisse de pression liée à la fin de la période de limitation des libertés liées au Covid-19.

    Je maintiens néanmoins qu’il s’agit là d’une thématique à creuser dans le cadre de la Stratégie forestière régionale qui nous occupe. En effet, il y a notamment des divergences de vues entre les aires de bivouac à destination d’un public sportif et à destination d’un public plus exigent en matière d’équipement. La question de l’entretien et de la surveillance fait également débat.

    Le sujet a été discuté lors de la phase 2 des assises de la forêt, une concertation de l’ensemble des acteurs de la filière forêt bois, dont les acteurs de la forêt socio-récréative. L’une des 74 résolutions des acteurs issus de ce processus est la suivante : « Établir une stratégie de déploiement et d’encadrement des aires de bivouac ».

    La phase 3 de rédaction de la stratégie forestière régionale, pilotée par le Département nature et forêt, s’appuiera sur les résolutions des acteurs. Le sujet sera donc approfondi, à la lumière de constats réglementaires et chiffrés, afin de dégager des orientations et mesures pour le développement harmonieux de cette activité en nos forêts.