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La mort de poissons au barrage de Nisramont

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 373 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 14/02/2023
    • de DODRIMONT Philippe
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Au barrage de Nisramont, deux turbines seraient à l'origine de la mort de poissons dont des anguilles, espèce protégée. D'autres poissons plus petits n'échapperaient pas non plus aux turbines. La fédération des pêcheurs dénonce cette destruction de la faune et pointe du doigt la SWDE.

    Le problème ne semblerait pas neuf.

    Madame la Ministre a-t-elle connaissance de cette problématique ?

    Des réunions sont-elles programmées avec la fédération des pêcheurs, la SWDE, le SPW propriétaire du site, le DNF et le contrat rivière Ourthe ?

    Quelles solutions pourraient être envisagées ?

    Dispose-t-elle d'une estimation des pertes de poissons à l'endroit ?

    Quelle mesure pourrait être prise notamment pour sauvegarder l'anguille, espèce protégée ?
  • Réponse du 28/04/2023
    • de TELLIER Céline
    La station de production d’eau potable de la SWDE installée au barrage de Nisramont produit de l’hydroélectricité par périodes.

    D’une manière générale, la SWDE a intégré à son plan stratégique les préoccupations environnementales liées à la protection de la faune et de la flore, au développement de la biodiversité et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

    Dans le cas qui nous préoccupe, la SWDE n’a pas encore trouvé de solution efficace et acceptable, après avoir envisagé les pistes suivantes :
    - pose d’un système de répulsion des poissons,
    - placement d’un filet ou de grilles permettant de tenir les poissons à distance de l’entrée d’eau vers les turbines,
    - pose d’un coude avant la prise d’eau.

    La SWDE poursuit ses recherches d’un système pouvant répondre au double objectif de continuer à assurer la production d’hydroélectricité et de protéger la faune piscicole.

    Vu l’impact important des deux turbines sur les espèces aquatiques, la SWDE et l’administration ont été invitées à formuler de nouvelles propositions qui vont permettre de préserver la faune.

    Les poissons morts remontés lors des opérations de nettoyage des prises d’eau sont quantifiés, mais ils ne constituent qu’une fraction des mortalités. En effet, d’une part, des mortalités surviennent également entre les opérations de nettoyage et, d’autre part, certains individus subissent des blessures lors du passage dans les turbines. Ces blessures vont engendrer des mortalités différées qui ne sont quantifiables qu’au travers d’études scientifiques spécifiques à l’ouvrage concerné. Il n’existe donc pas d’estimations précises des quantités de poissons affectés par les prises d’eau du barrage de Nisramont.