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La sécurité des passages pour piétons sur les axes accidentogènes et la sensibilisation des véhicules prioritaires

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 226 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 16/02/2023
    • de LEPINE Jean-Pierre
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Le 16 janvier dernier, peu avant l'aube, une piétonne a été renversée par un véhicule du SMUR à la rue Jules Destrée à Quaregnon.

    La victime, sérieusement blessée, traversait sur le passage piéton un lundi matin, jour où se tient un marché hebdomadaire très fréquenté, sur un axe très utilisé. L'équipe partait en intervention.

    Il faut savoir que cet endroit est considéré comme particulièrement dangereux par les actifs locaux, qu'il faisait encore noir et que les usagers faibles sont nombreux à traverser cette voie le lundi à Quaregnon.

    Il s'agit d'une route régionale. Les autorités communales souhaiteraient en améliorer la sécurité et la visibilité en aménageant des points lumineux et un meilleur éclairage.

    Un radar à proximité démontre que les automobilistes roulent souvent à une vitesse excessive sur cet axe.

    Au-delà du cas spécifique de cet accident, ne serait-il pas opportun d'augmenter la luminosité des points considérés comme particulièrement accidentogènes ?

    Nos routes sont en proie à des difficultés de sécurité routière, notamment à certains moments de l'année, lorsqu'il fait noir plus longtemps et a fortiori aux heures de forte fréquentation, à certains moments de la semaine.

    De plus, les véhicules de secours, même s'il est logique de les voir rouler à vive allure pour accéder rapidement aux lieux des accidents ou pour conduire un patient à l'hôpital, ne prennent pas toujours conscience de la dangerosité de certains endroits.

    Quelles mesures Madame la Ministre a-t-elle déjà prises pour sensibiliser les services de secours, et plus largement, les services détenant d'une flotte de véhicules dits « prioritaires », à la dangerosité de certains endroits de notre Région ?

    A-t-elle posé un diagnostic actualisé des lieux accidentogènes de notre Région, en particulier ceux impliquant des passages piétons ?

    Lui apparaît-il opportun d'apporter une réponse particulière pour cet axe régional sis en partie sur la Commune de Quaregnon ?
  • Réponse du 14/03/2023
    • de DE BUE Valérie
    Je me permets d’indiquer à l’honorable membre que l'aménagement, l'entretien et l'exploitation des voiries régionales relèvent des compétences de mon collègue, Philippe Henry, Ministre des Infrastructures.

    Notons toutefois qu'il y a moins de 6 mois, l'éclairage de la rue Jules Destrée (N51) à Quaregnon a été complètement renouvelé. Un point lumineux se situe précisément à hauteur du passage piéton des rues de l'Haisette et Alphonse Brenez, lieu de l'accident du 16 janvier dernier qu’il a mentionné. Le passage piéton est donc bien éclairé.

    Les données anonymisées de suivi d'une flotte de véhicules montrent que les vitesses pratiquées sont raisonnables et que la limite de vitesse de 50 km/h est bien respectée à proximité du passage piéton en objet. En effet, le percentile 85 des vitesses est à 49 km/h.

    Comme indiquer dans sa question, un radar permanent est présent à 600 m de là.

    C'est pourquoi ma feuille de route de 10 mesures prioritaires pour atteindre nos objectifs de sécurité routière reprend une mesure visant à réduire les masques à la visibilité à proximité des passages piétons.

    De manière générale, il faut savoir que les dispositions particulières relatives aux véhicules prioritaires comme les véhicules de secours et leurs conducteurs relèvent des compétences fédérales. Les chauffeurs de véhicules prioritaires suivent normalement une formation spécifique, mais ils ont la difficile tâche de trouver l'équilibre entre la prise de risque pour répondre rapidement à l'urgence et leur mise en danger ainsi que la mise en danger des autres usagers de la route.

    Pour ce qui est des passages piétons, j’ai adressé une instruction à mon administration en vue de les passer tous en revue et de me proposer un plan d’actions visant à dégager les 5 mètres avant ceux-ci. Ceci constituant une des 10 mesures prioritaires issues des états généraux de la sécurité routière que j’avais réunis fin 2020.