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Les prévisions concernant une sécheresse précoce en Région wallonne

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 399 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 23/02/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Il suffit de se promener dans les bois et les chemins de terre pour s'apercevoir que l'hiver semble nettement moins pluvieux qu'habituellement et qu'une sécheresse inhabituelle permet de traverser des zones généralement humides à cette période de l'année !

    Les services de Madame la Ministre établissent-ils un constat identique ? Quelles sont les observations de l'administration et les conclusions tirées ?

    Des signaux d'alerte sont-ils présents ? Lesquels ? Faut-il craindre une sécheresse plus intense pour l'été prochain ?

    Quel est le niveau des nappes phréatiques en Wallonie ? Est-il anormalement bas ? Existe-t-il des différences par régions ? Quelles sont-elles ?

    Est-ce que des mesures à cet égard étaient prévues au sein de la Stratégie intégrale sécheresse ? Le cas échéant, quel en a été le suivi ?
  • Réponse du 17/03/2023
    • de TELLIER Céline
    Janvier 2023 a été marqué par des précipitations abondantes qui ont pu entrainer une remontée du niveau des nappes et la reconstitution des réserves d’eau des barrages de l’Est. Février a cependant été un mois doux et surtout très sec.

    Par suite de ce déficit de précipitation, on observe des débits de cours d’eau extrêmement faibles pour cette période de l’année.

    En ce qui concerne les nappes d’eau souterraine, après la hausse de début janvier, les niveaux baissent de manière plus ou moins marquée, ou stagnent.

    Les nappes les plus profondes ou captives ne montrent pas encore ou entament seulement leur phase de recharge. Les niveaux sont actuellement équivalents aux niveaux enregistrés lors des années sèches 2017 à 2020.

    A ce stade, les niveaux sont globalement encore fort bas pour la saison, mais cela peut bien entendu évoluer durant les prochaines semaines. Ce n'est que fin mars – début avril que le bilan définitif de la recharge 2022-2023 et du niveau des masses d'eau souterraine à l'entame de la saison estivale pourra être arrêté.

    D’après l’indice humidité/sécheresse de l’IRM, la situation est dans la normale et on ne peut encore parler à ce stade de sécheresse. On ne peut présager de ce que seront le printemps et l’été 2023, mais la perspective d’un printemps et un été comparables aux années 2020 et 2022, vu la situation actuelle et plus particulièrement le niveau des nappes souterraines, doit nous inciter à la plus grande prudence.

    Un suivi attentif de la situation reste de mise et la cellule pluridisciplinaire « Sécheresse » du Centre régional de crise joue son rôle pour prévenir les autorités de la situation et leur recommander des mesures les plus adaptées aux circonstances en fonction de leur compétence en la matière.

    La Stratégie intégrale sécheresse prévoit avant tout de mesures structurelles sur le moyen et long terme.

    À ce titre, les investissements du Schéma régional des ressources en eau (SRRE) se poursuivent en vue de sécuriser l’alimentation en eau potable du territoire, en particulier les zones qui peuvent être déficitaires en cas de sécheresse prolongée.

    L’insertion d’un dispositif décrétal et réglementaire dans le Code de l’Eau qui habilitera le Gouvernement wallon à prendre des mesures transversales adaptées en cas de sécheresse est aussi une mesure essentielle.

    Les travaux menés par le SPW ARNE avec la collaboration d’AQUAWAL ont pris davantage de temps que prévu, mais une première lecture sera proposée prochainement au Gouvernement.