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Les dispositifs antibruit le long des grands axes régionaux

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 721 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 02/03/2023
    • de DESQUESNES François
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Dans le Plan infrastructures 2016-2019, un montant de 7 millions d'euros avait été prévu pour placer de nouveaux dispositifs antibruit. Quel est le budget affecté à cet objectif dans le « Plan Mobilité et Infrastructures pour tous (2020-2026) » ?

    Monsieur le Ministre peut-il me détailler la liste des investissements prévus, leur localisation, leur montant et indiquer si les travaux sont terminés, en cours ou programmés ?
    Le cas échéant, merci de préciser pour quelle année ils sont prévus.

    Par ailleurs, des dispositifs antibruit ont déjà été installés le long de plusieurs tronçons routiers ou autoroutiers. Toutefois, certains se dégradent présentant à la fois un danger pour les usagers, mais également une perte d'efficacité. C'est par exemple le cas pour les dispositifs installés sur l'E42 à hauteur de Manage (BK 97-98). Quel est le programme de surveillance et d'entretien que les services du SPW et de la SOFICO organisent pour ce type d'équipement afin d'éviter leur dangerosité ?

    Existe-t-il une procédure spécifique et des moyens pour leur réparation et entretien ? Lesquels ?

    Dans le cas particulier du dispositif situé à Manage le long de l'E42, qu'est-il prévu pour réparer les installations défectueuses et dangereuses (montants en bois et panneaux à la merci de coups de vent) ? Quand ?

    Enfin, il a précédemment indiqué que « la cartographie stratégique du bruit des infrastructures routières est actuellement en cours de mise à jour conformément aux obligations définies dans la Directive européenne 2002/49/CE. Les résultats sont attendus pour le premier trimestre 2023 (…) ».

    Quand précisément ces résultats seront-ils connus ?
  • Réponse du 30/03/2023 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe
    Dans le cadre du « Plan Infrastructures et Mobilité Pour Tous 2020-2026 », un budget de 24 millions d’euros a été attribué à la lutte contre le bruit routier en 2020. Ce budget a récemment été ajusté afin de prendre en compte les augmentations importantes du coût des matières premières, portant le budget pour ces investissements à 39 millions d’euros.

    Une liste de 24 projets, reprise en annexe a été définie en considérant trois axes d’analyse.

    Le premier axe consiste à intervenir en priorité sur tous les dispositifs antibruit existants présentant des problèmes de stabilité et de sécurité (risque de chute, danger pour les usagers). Le deuxième à séparer les besoins en réhabilitation des besoins en upgrade lorsqu’une intervention est réalisée sur un dispositif. Autrement dit, lorsqu’une intervention est jugée indispensable pour une question de stabilité, la réalisation de l’upgrade ne se fera que si le site est prioritaire au sens de la cartographie du bruit. Et le troisième, à investir dans des nouveaux dispositifs et les upgrades selon leur classement dans la cartographie du bruit. L’objectif est de maximiser l’impact sanitaire pour l’ensemble de la population wallonne.

    Pour 2023, quatre projets sont actuellement planifiés, Embourg et Herstal avec un début des travaux en mars, Rhisnes avec un démarrage du chantier en août et Ivoz-Ramet qui devrait commencer en août ou en septembre.

    Quant aux autres projets, ils sont actuellement à l’étude et leur programmation sera progressivement précisée dans le courant de l’année 2023, en vue d’une exécution d’ici la fin du PIMPT et ce, en fonction des effectifs disponibles.

    Concernant les dispositifs antibruit, la cellule « Bruit » du SPW Mobilité et Infrastructures qui a la charge de la gestion des dispositifs antibruit présents le long des infrastructures routières wallonnes a développé un programme d’inspection qui a été mis en place depuis 2016.

    Ce programme permet un monitoring de l’état de santé structurel des écrans antibruit, aboutissant à l’attribution d’un indice de santé. Cet indice va de A (très mauvais) à D (très bon). Ce programme de gestion permet à la cellule « Bruit » d’identifier les dispositifs nécessitant une réhabilitation à l’identique ou une rénovation avec changement de configuration (hauteur et/ou longueur) et ce, par le croisement avec les données issues des cartographies stratégiques du bruit des infrastructures routières.

    À noter que, sont repris dans le cadre du PIMPT, plusieurs projets d’écrans antibruit dont l’indice de santé est « A », soit très mauvais.

    Pour ce qui concerne les constatations de dangerosité, des interventions visant à retirer les éléments dangereux sont réalisées par le district autoroutier compétent afin d‘assurer la sécurité de la zone.

    Concernant le cas particulier de Manage, ce projet n’est pas repris au PIMPT et la rénovation complète de cet écran nécessiterait des travaux sur les ouvrages d’art.

    Quant à la cartographie stratégique du bruit, celle-ci est en cours de finalisation et mes services m’informent qu’elle sera, très prochainement, proposée pour approbation au Gouvernement wallon. Une fois cette opération réalisée, l’analyse complète des résultats pourra alors être initiée par le service compétent afin d’aboutir à l’élaboration d’un nouveau « Plan d’actions contre le bruit routier en Wallonie » pour le second semestre 2024.