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La mise à jour des moyennes des certificats de performance énergétique des bâtiments (PEB)

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 730 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 03/03/2023
    • de MATHIEUX Françoise
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Lors d'une lecture attentive d'un certificat PEB, j'ai pu lire que la performance moyenne du parc immobilier wallon, en 2010, se trouvait entre le label E et le label D, soit près de 340 kWh/m2.

    Selon le site Certinergie, en 2016, la performance moyenne du parc immobilier wallon tendait vers le score F.

    Enfin, sur le site du Centre d'Études en Habitat durable de Wallonie, il y est annoncé que la performance moyenne des bâtiments en 2019 avoisinait les 427 kWh/m2 soit un score F.

    Nous sommes plus de 13 ans plus tard et il serait pertinent de modifier cette performance moyenne du parc immobilier sur les certificats en indiquant celle de ces dernières années afin que le propriétaire puisse utilement comparer son bâtiment avec la performance moyenne wallonne.

    Quelle est la dernière performance moyenne du parc immobilier connue des services de Monsieur le Ministre ?

    Est-il en possession des moyennes des performances sur les 2 dernières années ?
  • Réponse du 26/04/2023
    • de HENRY Philippe
    Commençons par une explication assez technique sur l’établissement de l’échelle PEB et du calcul de moyenne.

    Les bâtiments résidentiels ont été classés sur une échelle de A à G suivant une normalisation européenne NBN EN 15217-2007 : Energy performance of buildings – methods for expressing energy performance and for energy certification of buildings.

    Les différentes classes de l’échelle sont calibrées en application de cette norme en fonction de valeurs de référence.

    Cette échelle ainsi constituée permet de comparer les bâtiments entre eux, qu’ils soient des bâtiments neufs ou des bâtiments existants.

    Une moyenne, on le sait, n’est qu’une valeur abstraite.

    En effet, les appartements ont une performance souvent meilleure que les maisons, puisque les appartements profitent de la présence des voisins du dessus, du dessous pour limiter les déperditions d’énergie ils sont de plus, plus petits et plus compacts, ce qui améliore naturellement la performance.

    Les maisons quatre façades ont donc beaucoup plus de surfaces en contact avec l’extérieur et leurs performances s’en ressentent logiquement.

    Il y a d’autres profils de logements encore, comme les maisons deux façades, les appartements sous toitures, qui présentent des caractéristiques particulières.

    Une moyenne va globaliser tous ces cas particuliers. Le résultat doit donc être pris seulement pour ce qu’il est : un indicateur parmi d’autres.

    Ceci posé, si nous prenons les valeurs collectées de 2010 à 2022 inclus, les appartements montrent une moyenne de 316 kWh/m2/an (Label D), tandis que les maisons unifamiliales se classent moins bien, nous avons expliqué le pourquoi de ce phénomène, avec une moyenne de 468 kWh/m2/an, ce qui les place en classe F.

    L’ensemble, appartements et maisons montre un résultat moyen de 416 kWh/m2/an, soit un E assez peu performant.

    En ce qui concerne les deux dernières années, nous voyons que les appartements évoluent de 316 kWh/m2/an à 288 kWh/m2/an, ce qui ne leur permet toutefois pas de changer de catégorie, ils restent en D en moyenne.

    Quant aux maisons, elles passent de 468 kWh/m2/an à 405 kWh/m2/an et évoluent donc d’une moyenne F à une moyenne E.

    Dans sa totalité, le parc de logements évolue de 416 kWh/m2/an à 369 kWh/m2/an, en moyenne donc, il n’y a pas de changement de label.

    Dans le cas présent, les calculs ont été faits grâce à des audits qui sont réalisés dans la plupart des cas avant la vente du bâtiment, mais donc aussi avant les travaux éventuels menés par le nouveau propriétaire. La photo qui est prise à l’occasion de l’audit est donc une représentation du passé. De même, les bâtiments non audités n’entrent pas en ligne de compte.

    Je conclurais donc en insistant à nouveau sur le fait qu’il ne faut pas donner à une moyenne plus d’importance qu’elle n’en a.