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La valorisation d’effluents industriels

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 400 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 03/03/2023
    • de SOBRY Rachel
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Les entreprises du secteur agroalimentaire font face à un défi important qu'est l'assainissement des eaux usées. S'il s'agit, avant tout, d'une considération environnementale, beaucoup d'entreprises ignorent qu'une valorisation de certaines matières est possible. Ainsi, l'entreprise liégeoise Anatis a développé des solutions de traitement des effluents industriels grâce à un procédé de biométhanisation.

    Un tel procédé offre aux entreprises une solution de traitement de leurs effluents tout en les valorisant par la création d'énergie. Les eaux industrielles se retrouvent alors déchargées de 80 à 90 % de leur matière organique grâce à un procédé utilisant certaines bactéries.

    Si les grosses entreprises actives dans le secteur de l'agroalimentaire disposent de stations d'épuration, celles-ci sont particulièrement énergivores et ne valorisent pas les effluents industriels. À l'heure où une économie toujours plus circulaire est souhaitée, l'émergence de certains nouveaux procédés est à souligner.

    Alors que le traitement de ces effluents représente un important défi environnemental, j'ai plusieurs questions sur le sujet.

    Quelles solutions préconise Madame la Ministre pour le traitement des effluents industriels ?

    Quelle est sa position quant à celle proposée par Anatis ?

    Comment sensibiliser davantage les entreprises à ce sujet ?
  • Réponse du 28/04/2023
    • de TELLIER Céline
    En ce qui concerne le rejet des eaux usées industrielles, la Direction des Eaux de Surface du SPW ARNE fixe les normes en sortie de systèmes d’épuration ou pour les rejets en égout dans le cas de contrats de service d’assainissement industriel signés avec la SPGE. Dans le premier cas, plusieurs procédés existent pour assainir les eaux usées, dont le procédé de la firme Anatys auquel l'honorable membre fait référence.

    Le procédé « Anyole » qui a été mis au point par Anatys repose sur la mise en place d’un système hydraulique à flux différenciés (multiphasique combiné à deux étages métaboliques) permettant de stimuler l’activité de différents complexes microbiens. Cette approche biphasique assure ainsi une optimalisation de l’activité métabolique de différentes niches microbiennes spécialisées, ce qui induit divers avantages tels qu’un rendement épuratoire élevé (> 80 %) et une quantité/qualité de biogaz accrues.

    Au final, ce procédé de biométhanisation in situ des effluents organiques liquides est moins énergivore que les procédés classiques utilisés dans une station d’épuration, ce qui est un atout indéniable vu la flambée des prix de l’énergie. Par ailleurs, les eaux épurées de la sorte pourraient très probablement être utilisées en irrigation, sous réserve d’une autorisation du Département du Sol et des Déchets. Néanmoins, il faut également prendre en compte le coût de l’installation de ce système.

    Vu les avantages que présentent les systèmes épuratoires mis au point par la société Anatys, je ne peux qu’encourager ses représentants à prendre directement contact avec les fédérations sectorielles concernées (FEVIA Wallonie en particulier), la SPGE, et les conseillers « environnement » de l’Union wallonne des entreprises (qui sont subsidiés par mes services), afin de mieux faire connaître les résultats obtenus.