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Le soutien aux éleveurs de porcs wallons

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 471 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 06/03/2023
    • de GALANT Jacqueline
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Sous l'impulsion de l'Union européenne, le Gouvernement wallon a alloué en 2022 une enveloppe budgétaire exceptionnelle de plus de 10,4 millions d'euros aux producteurs des secteurs agricoles de Wallonie les plus en difficulté suite à l'invasion en Ukraine.

    Il m'est revenu que la situation reste néanmoins problématique pour de nombreux éleveurs de porcs, qui regrettent la destination finale des aides allouées.

    Les intégrateurs sont certes touchés par la crise, mais dans une moindre mesure par rapport aux éleveurs. Or, selon les agriculteurs, les primes octroyées aux intégrateurs sont les mêmes que pour les éleveurs de porcs.

    Quels sont les efforts de Monsieur le Ministre pour soutenir le secteur porcin dans ce contexte de crise ?

    Souhaite-t-il renforcer les aides pour les éleveurs de porcs wallons ?

    Quel premier bilan tire-t-il de cette initiative d'octroi d'aide exceptionnelle ?

    Comment assure-t-il une bonne équité entre éleveurs et intégrateurs dans l'octroi de ces aides ?
  • Réponse du 27/03/2023
    • de BORSUS Willy
    Comme l’honorable membre le sait, le Gouvernement wallon a alloué une enveloppe budgétaire exceptionnelle de plus de 10,4 millions d'euros aux producteurs des secteurs agricoles les plus en difficulté en raison de l'invasion russe en Ukraine. Cette aide était destinée à compenser l'augmentation des coûts de production liée à la hausse des coûts de l'alimentation et de l'énergie. Les trois secteurs bénéficiaires de cette aide sont ceux de la volaille, des caprins laitiers et des porcins.

    En ce qui concerne le bilan de l'aide exceptionnelle pour le secteur porcin, la situation se présente de la manière suivante :
    - pour les porcs à l'engrais :
    • 573 producteurs admissibles ont bénéficié de l'aide pour un budget total de 2 759 177,55 euros ;
    - pour les porcs reproducteurs :
    • 157 producteurs admissibles ont bénéficié de l'aide pour un budget total de 979 272,99 euros.

    Cette aide a été très appréciée des bénéficiaires même si j’en conviens, elle n’avait pas vocation à faire disparaître les difficultés désormais structurelles qui frappent le secteur porcin.

    Je tiens à préciser que dans le cadre de cette aide, nous avons délibérément fait le choix d’accorder le montant maximal autorisé aux naisseurs à savoir 85 euros/truie au lieu de 10 euros/porcs pour les gras. Par ailleurs, les conditions supplémentaires de limitation de l’aide ont été mises en place pour les porcs gras (maximum 2 000 têtes admissibles).

    Il s’agit d’une volonté du Gouvernement, d’affirmer que la filière « naisseur » représente clairement l’avenir du secteur porcin wallon.

    Accorder une aide minimale aux porcs gras se justifie notamment par la volonté de venir également en aide :
    - aux petites exploitations qui produisent du porc gras et qui ont été également affectées par crise actuelle ;
    - aux producteurs de porcs gras engagés dans les filières de qualité wallonne et qui se fournissent en porcelets wallons.

    J’ai adressé un courrier personnel à tous les producteurs du porc gras qui ont bénéficié de cette aide. Cette lettre avait pour but de les encourager fermement, à ne pas reverser les aides reçues aux firmes avec lesquelles ils travaillent.

    Je suis conscient des difficultés rencontrées par les éleveurs de porcs et nous suivons attentivement l'évolution de la situation. Les obstacles récurrents, notamment d'ordre structurel, qui entravent le secteur porcin ont été examinés au niveau européen par le biais du Groupe de réflexion sur la viande porcine, qui a formulé des recommandations visant à renforcer la résilience et la durabilité de ce secteur.

    Même si j’observe dernièrement une remontée significative des prix de la viande de porc, les coûts restent importants et je suis disposé à envisager toutes les options possibles pour soutenir le secteur porcin dans ce contexte de crise, mais pour l'instant, aucune mesure supplémentaire d'aide n'a été envisagée.

    Je continuerai à travailler en étroite collaboration avec les parties prenantes du secteur pour trouver des solutions durables et adaptées à la situation actuelle.