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Les suggestions de la Fédération belge des négociants en combustibles et carburants (BRAFCO) concernant la déperdition de chaleur et le développement des auditeurs énergétiques

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 743 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 06/03/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    La BRAFCO a suggéré au Gouvernement wallon de leur confier une mission d'audit gratuite sur les déperditions de chaleur, argumentant que le citoyen lambda n'a pas toujours les connaissances nécessaires pour déterminer la meilleure des manières pour améliorer sa performance énergétique.

    La BRAFCO estime que cette mission peut aider nos concitoyens avec la procuration de conseils professionnels pertinents en la matière, ainsi que d'avoir un état des lieux clair des logements sociaux afin de budgétiser les isolations à réaliser.

    Il est aussi question de mettre en place de meilleurs auditeurs énergétiques ainsi que du personnel qualifié dans lesdites matières et technologies. De plus, la BRAFCO estime que le FOREm doit développer une nouvelle filière « digne de ce nom ».

    Quelle est la réponse de Monsieur le Ministre face à la suggestion d'une mission d'audit énergétique sur les déperditions de chaleur gratuite ?

    Est-ce que cela a du sens ?
    Si oui, quelles en sont lesdites considérations ?

    À propos des auditeurs énergétiques, quelle est son analyse de l'état actuel de la situation en Région wallonne ?

    Peut-il rappeler quelles ont été les mesures prises à cet égard pour pallier les difficultés rencontrées par nos concitoyens ?

    Quelle est son analyse par rapport à la suggestion de demander au FOREm de développer une filière pour les auditeurs énergétiques ?

    Est-ce une piste intéressante ?

    A-t-il pris langue avec son homologue en charge de la formation pour développer une telle filière ?

    Y a-t-il d'autres pistes de réflexion en la matière vis-à-vis de la formation du personnel qualifié dans ce domaine si essentiel ?
  • Réponse du 28/04/2023
    • de HENRY Philippe
    En tant que Ministre de l’Énergie dans la législature précédente, je sais l'honorable membre attentif aux économies d’énergie et à la rénovation de notre patrimoine bâti ainsi qu’au fait qu’une bonne analyse est nécessaire afin de mettre en place des solutions efficaces.

    Les audits Logement sont réglementés par un agrément et doivent suivre une procédure permettant d’analyser un volet énergétique et un volet salubrité. Ces deux volets sont indissociables pour garantir des rénovations de qualité.

    Il existe déjà une filière d’agréation des auditeurs énergétiques au sein de Centres de formation agréés, principalement des centres IFAPME. Des synergies, des collaborations peuvent certainement être instaurées. Le développement d’une nouvelle filière me semble toutefois contre-productif.

    Par ailleurs, dans le cadre de la révision de l’arrêté du Gouvernement wallon du 4 avril 2019 relatif à l’audit Logement, il est proposé d’étendre la formation aux certificateurs PEB, en éliminant l’impact d’une liste fermée de diplômes requis. De la sorte, un plus grand nombre de professionnels pourront être formés et agréés afin de conseiller au mieux les citoyens.

    Au niveau du financement, certaines primes sont désormais accessibles aux citoyens sans avoir à passer par un audit, dans le cadre du régime « travaux de toiture et petits travaux de rénovation » et dans le cadre des primes « générateurs de chauffage et d’eau chaude sanitaire » temporairement dispensées d’un audit Logement.

    Le travail est donc en cours sur différents fronts : plus de professionnels formés afin de conseiller au mieux les citoyens et un financement des travaux via des primes.

    Pour en revenir à la proposition de la BRAFCO, je remarque avec plaisir que l’efficacité énergétique fait parler d’elle et que nombreux sont ceux qui ont pris conscience de la nécessité d’abaisser les consommations pour diminuer les émissions de gaz à effets de serre.
    La tâche est énorme et toutes les initiatives sont a priori intéressantes pour renforcer les dispositifs existants.
    Aussi, si la fédération souhaite financer des audits au bénéfice des citoyens, je ne peux que l’inviter à le faire, tout en respectant le cadre existant pour que les expertises faites soient recevables.

    J’insiste sur la nécessité de suivre le cadre existant, afin de ne pas créer une « expertise parallèle ». En effet, il faut garder à l’esprit que la BRAFCO défend les intérêts de ses affiliés et qu’en conséquence, les conseils professionnels pertinents qui sont invoqués ne seront recevables que s’ils sont neutres.