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La stratégie wallonne de valorisation des participations financières régionales

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 182 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 06/03/2023
    • de ANTOINE André
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Manifestement, le Gouvernement flamand entend bien diminuer son niveau d'endettement global et se présenter au lendemain des élections législatives de 2024 avec un profil financier extrêmement favorable face à des Régions wallonne et bruxelloise criblées de dettes et à une Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) plongée irrémédiablement dans une longue et fatale agonie financière.

    À cette fin, la Flandre compte réaliser différentes participations financières qu'elle détient encore aujourd'hui. Ainsi, sortir de la Gimv, la Flandre y songe pour alléger une dette qui devrait, selon les dernières projections du Gouvernement flamand, atteindre 80 % de ses recettes contre 64 % actuellement.

    Au cours de Bourse actuel du fonds d'investissement flamand, cette revente représenterait une recette de 337 millions d'euros et peut-être davantage dans la mesure où, compte tenu de l'extrême dispersion de l'actionnariat de GIMV, la participation actuellement détenue par la Flandre (27,65 %) équivaut, en pratique, à une majorité de fait.

    Parallèlement, la Flandre aimerait pouvoir récupérer les 500 millions d'euros injectés, tout comme l'ont fait les Régions bruxelloise et wallonne, dans le capital de l'assureur Ethias, au plus fort de la crise financière. Notamment libéré de ses coûteux comptes First, Ethias est en effet redevenu un bon parti. Considérant que cette participation ne relève pas de son cœur de métier, la Flandre en a déjà préparé la cession.

    Monsieur le Ministre va-t-il accepter celle-ci et participer à la vente d'Ethias ?
    Si pas, pour quelles raisons ?

    Compte-t-il réaliser certaines participations détenues par Wallonie Entreprendre (WE) pour répondre à l'attente du Président Georges-Louis Bouchez qui souhaite passer notre dette consolidée sous la barre des 100 % de recettes dès 2030 ?

    À quelles participations pense-t-il pour concilier recettes financières et impacts économiques favorables ?
  • Réponse du 13/04/2023
    • de DOLIMONT Adrien
    En tant que Ministre des Finances, je suis concentré sur la trajectoire de soutenabilité des finances publiques. Afin de créer les marges de manœuvre nécessaires à l’absorption des chocs futurs et aux investissements d’avenir, le ratio dettes/recettes de notre Région doit revenir sous 180 % comme le préconisent les experts dans leur rapport. Lors de cette législature, l’objectif est clair, nous devons réaliser des économies structurelles afin de diminuer progressivement notre niveau d’endettement par rapport à la trajectoire à politique inchangée.

    La dernière évaluation des participations financières de la Région par la Cour des comptes date de 2019. Ces participations étaient alors estimées à près de 7.4 milliards d’EUR. Dans votre question, vous évoquez des cas précis, mais je souhaite répondre de manière plus globale. Il faut examiner chaque cas par rapport à son apport au budget annuel. Si nous vendons des participations qui permettent d’engranger des recettes importantes, il s’agira à terme d’appauvrir la Région en lieu et place de la désendetter. Si nous constatons que certaines participations ont un rendement faible et qu’elles sont dans des secteurs non stratégiques pour l’avenir de la Wallonie, je suis évidemment ouvert à la possibilité d’ouvrir la discussion.

    Si l’honorable membre souhaite des réponses précises sur la stratégie des participations financières au sein de Wallonie Entreprendre, mon collègue en charge de l’Économie pourra sans aucun doute lui apporter des réponses plus précises.