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L'augmentation de la présence des loups et le suivi de la réflexion de Madame la Ministre pour une amélioration du Plan loup

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 404 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 06/03/2023
    • de WITSEL Thierry
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Des moutons ont été retrouvés morts à Vaux-sous-Chèvremont avec des signes distinctifs de morsure de loup le 2 février dernier. En septembre, c'est du côté de Soumagne qu'un loup de lignée germano-polonaise avait fait des dégâts.

    Le retour du loup en Province de Liège est donc avéré. Pour qu'il se passe favorablement, la cohabitation entre l'homme et les loups doit être harmonisée. Il convient, pour ce faire, d'aider au maximum les éleveurs.

    L'une des principales critiques émises contre le plan était la lenteur dans l'indemnisation des propriétaires de bétail. À cet égard, Madame la Ministre m'avait annoncé que la procédure d'octroi des indemnisations faisait l'objet d'une réflexion en vue notamment de diminuer le délai de traitement des dossiers.

    Où en est la réflexion quant aux délais d'indemnisation ?

    Aujourd'hui, des chiens de protection sont-ils mis en place en Wallonie ?

    Quelle est sa stratégie afin que les éleveurs puissent disposer d'un de ces chiens sans crainte pour les voisins ou les promeneurs ?
  • Réponse du 03/07/2023
    • de TELLIER Céline
    L’analyse génétique des échantillons prélevés sur les trois moutons de Vaux-sous-Chèvremont a révélé que cette attaque était imputable à un ou plusieurs chiens. Ces résultats corroborent les premières conclusions de l’expertise de terrain menée par le Réseau Loup, qui avait relevé des indices plutôt typés chien dans le mode d’attaque et de consommation. Par contre, une attaque de loup a bien été validée du côté de Battice en janvier 2023. Celle de Soumagne remonte à septembre 2022. Elles sont toutes deux liées à des loups de passage qui ne se sont pas installés en Wallonie.

    En amont de l’octroi d’une indemnisation aux propriétaires de bétail, le Réseau Loup intervient en premier lieu pour déterminer l’espèce responsable des dommages, en ce compris via des analyses génétiques, le cas échéant. Si la responsabilité du loup ne peut être écartée, le dossier est transmis à la direction extérieure du Département de la Nature et des Forêts compétente. Celle-ci estime alors le montant du préjudice, notamment en faisant appel à un expert indépendant. Ce n’est qu’à partir de ce moment-là que le dossier peut être transmis aux services financiers du SPW. Mes services font le maximum pour conserver des délais raisonnables entre la découverte des dommages et le versement de l’indemnité, dans le respect des procédures indispensables à une gestion responsable de l’argent public.

    L’utilisation de chiens de protection de troupeaux est une solution intéressante, particulièrement adaptée à des conditions d’élevage spécifiques et peu fréquentes en Wallonie (par exemple, des troupeaux de plus de 100 têtes ou avec un faible allotement). Cette solution peut aussi être complexe dans sa mise en œuvre, notamment pour les raisons de sécurité que l’honorable membre évoque. Chaque demande de protection par chiens de troupeaux nécessite donc une analyse de risque très fine, adaptée aux réalités du terrain, laquelle est réalisée par Natagriwal. Elle ne peut s’envisager que dans un nombre limité de cas. Il est essentiel d’informer les éleveurs des inconvénients et avantages de la méthode. Dans tous les cas, je continue à encourager toutes les initiatives prises en matière d’étude de l’efficacité et des coûts de ce moyen de protection. Je soutiens également les initiatives prises en matière de formation, qui aideront à évaluer au mieux la pertinence de cette technique et à conseiller au mieux les éleveurs qui la demanderont.