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L'action du Gouvernement dans le cadre de la lutte contre la précarité des jeunes

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 315 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 08/03/2023
    • de de LAMOTTE Michel
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Trois jeunes Belges sur 10 (30 %) ont déjà connu la précarité. Plus d'un quart des jeunes Belges (27 %) ont même déjà fait appel à un CPAS et plus de trois jeunes sur 10 (33 %) éprouvent moins de plaisir dans la vie à cause de soucis d'argent.

    Ce ne sont là que quelques chiffres frappants qui ressortent d'une enquête menée auprès de 1 000 jeunes entre 16 et 30 ans sur la précarité financière des jeunes. De plus, l'accompagnement d'un jeune et ses besoins nécessitent souvent une approche spécifique et différente de celle des adultes.

    Il y a quelques jours, Le Soir publiait d'ailleurs un article interpellant sur la précarité étudiante, soulignant que, depuis les crises successives, les étudiants sont de plus en plus nombreux à faire appel aux aides financières.

    À travers sa Déclaration de politique régionale, le Gouvernement s'est notamment engagé à élaborer un plan stratégique de lutte contre la pauvreté et réduction des inégalités, en coordination avec l'autorité fédérale et la Communauté française.

    Pour lutter contre la précarité étudiante plus particulièrement, Madame la Ministre s’est engagée à améliorer le cadre du soutien aux étudiants par les CPAS.

    Les problèmes financiers rencontrés par les jeunes traduisent manifestement une difficulté à mettre son Plan de lutte contre la pauvreté en action.

    Qu'a-t-elle mis concrètement en place pour lutter contre la précarité des jeunes ?

    S’est-elle réellement coordonnée avec les autres autorités compétentes afin d'être efficace ?

    Par quels moyens a-t-elle encouragé les CPAS à prendre des initiatives supplémentaires de lutte contre la précarité étudiante ?
  • Réponse du 16/03/2023
    • de MORREALE Christie
    La précarité chez les jeunes est un sujet qui bénéficie de toute mon attention.

    Tout d’abord, ceux-ci peuvent se tourner vers les CPAS pour y rechercher de l’aide. Pour ce qui est du revenu d’intégration sociale auquel certains peuvent avoir accès, ce dispositif relève du niveau fédéral.

    La circulaire de 2004, relative à la loi du 26 mai 2002 concernant le droit à l'intégration sociale, précise le statut étudiant et les règles d'ouverture du droit au revenu d'intégration. Les règles de compétence territoriale des CPAS y sont détaillées dans l'approche des situations spécifiques aux étudiants afin de permettre à ces derniers de trouver les soutiens appropriés dans le cadre des projets individualisés d'intégration sociale visant à augmenter leurs possibilités d'insertion professionnelle. Un guide explicatif sur le revenu d’intégration sociale à destination des étudiants est mis en ligne sur le site du SPP Intégration sociale.

    Il existe par ailleurs de nombreuses aides pour les étudiants relevant de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

    En Wallonie, plusieurs dispositions existent pour permettre aux jeunes d’accéder aux aides et de répondre ainsi à leurs besoins multiples, que ce soit en matière de logement, d’alimentation, de mobilité, et cetera.

    À titre d’exemples, les épiceries sociales, les banques alimentaires et les restaurants sociaux peuvent apporter une aide alimentaire. Des services d’insertion sociale proposent des actions ciblées pour les jeunes de 18 à 25 ans. Deux maisons d’accueil en Wallonie accueillent spécifiquement ce public.

    Dans le cadre de la problématique du logement, les jeunes peuvent s’adresser aux agences immobilières sociales et aux sociétés de logement de service public. Ceci relève de la compétence du Ministre Collignon. Des collaborations entre Plan de cohésion sociale, CPAS ou AIS existent d’ailleurs pour faciliter les solutions concertées.

    Concernant les jeunes qui bénéficient d’allocations familiales, dans certains cas, et jusqu’à l’âge de 25 ans, les étudiants peuvent percevoir directement les allocations familiales destinées au départ à leurs parents pour les coûts liés à la scolarité.

    Le Gouvernement wallon a également favorisé l’accès financier des jeunes à la mobilité par des réductions importantes, voire la gratuité, tant au niveau des bus que des trains.

    L’accès au numérique est quant à lui renforcé par diverses mesures : les Espaces publics numériques garantissent l’accès au réseau internet.

    En termes d’emploi, des aides spécifiques existent au travers de l’aide « impulsion » (allocation de travail) qui avantage les employeurs qui engagent des jeunes de moins de 25 ans moins qualifiés et inoccupés.

    Je reste, bien entendu, attentive et déterminée à ce que la précarité chez les jeunes se réduise pour que chacun d’entre eux puisse envisager son avenir dans la dignité et la confiance en notre société.