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La hausse du coût de la vie et des soins aux animaux

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 413 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 10/03/2023
    • de LEPINE Jean-Pierre
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Les crises successives ont significativement mis à mal la situation financière de nombreux ménages, y compris les ménages « moyens » qui, désormais, sont contraints à faire des concessions qu'ils n'auraient pas imaginé devoir faire au niveau du budget de leur ménage.

    Nombreux sont ainsi ceux à éprouver des difficultés à nourrir et à soigner adéquatement leurs animaux. Beaucoup se résolvent même à les faire prendre en charge par les refuges, que nous savons déjà saturés.

    Ce ne sont pas que des chiens ou des chats, mais aussi des équidés dont les propriétaires, ne parvenant plus à subvenir aux besoins de soins devenus trop coûteux pour eux, préfèrent les abandonner dans l'espoir d'une prise en charge adaptée ailleurs.

    D'autres propriétaires, ne pouvant envisager l'abandon de leur animal, devenu un véritable compagnon de vie, lancent, factures à l'appui, des cagnottes en ligne pour récolter la somme nécessaire pour faire soigner leur animal, avec plus ou moins de succès selon le cas.

    Concernant les soins vétérinaires, Madame la Ministre souhaite-t-elle renforcer l'offre de dispensaires sur le territoire wallon ?

    Actuellement, quelle est-elle ? Y a-t-il lieu de renforcer son maillage ?

    Dispose-t-elle de chiffres sur le recours aux dispensaires existants ?

    N'y a-t-il pas lieu de renforcer la communication sur l'existence de ces structures, en leur dédiant, par exemple, une page sur le portail du bien-être animal ?

    Nous connaissons les dispensaires de la fondation Prince Laurent, dont trois sont sises en Wallonie, à Liège, à Charleroi et à Hornu. A-t-elle connu une hausse de la fréquentation de ses dispensaires, singulièrement en Wallonie ?

    Outre ses structures, la Wallonie, à son initiative, a-t-elle pris des mesures favorisant l'émergence de dispensaires vétérinaires ?

    Au surplus, au vu de la conjoncture, que pense-t-elle de solliciter l'Ordre des médecins vétérinaires et l'Union professionnelle des médecins vétérinaires pour les sensibiliser à l'octroi de facilités de paiement, et ce, sans supplément trop conséquent ?

    Certains y ont recours, mais, malheureusement, cela reste exceptionnel.
  • Réponse du 30/05/2023
    • de TELLIER Céline
    Je partage entièrement les préoccupations de l’honorable membre en matière d’accessibilité aux soins vétérinaires pour les personnes ne disposant pas des moyens financiers suffisants.

    C’est la raison pour laquelle j’ai lancé déjà en 2021 un appel à projets destiné à développer des solutions locales à ce type de problème, suite à des échanges notamment avec le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté.

    À ce jour, une trentaine de projets sont en cours de réalisation, pour un montant global de 741 793,29 euros. Grâce à ce soutien, des solutions en soins vétérinaires pour les animaux des publics fragilisés sont notamment développées sur les communes d’Andenne, de Bastogne, de Braine-l’Alleud, de Flémalle, d’Awans, de Namur, de Vielsalm, de Sombreffe, de Ciney, de Charleroi, de Tournai, de Dalhem, de Sambreville, de Couvin, de Profondeville, de Chapelle-lez-Herlaimont, de Braine-le-Comte, de La Louvière, de Gesves, de Lessines, de Fléron, et de Courcelles.

    Je soutiens ainsi des permanences vétérinaires ou l’installation d’infrastructures pour les chiens dans les abris de nuit, par exemple. Ces initiatives s’ajoutent à des projets existants, comme les dispensaires Prince Laurent. Mon objectif, en concertation avec le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, est de visibiliser un maximum ces actions. Toutes les personnes qui ont besoin d’aide pour subvenir aux besoins de leur animal devraient être informées des projets existants. Une cartographie de ces projets a été transmise aux différentes communes, ainsi qu’une affiche de sensibilisation.

    Par ailleurs, dans le cadre du nouveau régime de soutien aux communes en matière de bien-être animal, j’ai amplifié les montants mis à disposition des communes participantes et j’ai élargi les activités stimulées par cette aide. C’est ainsi que les communes pourront utiliser tout ou partie de l’aide annuelle pour mettre en place un système de chèques vétérinaires, à destination des personnes précarisées.