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L’installation de modules photovoltaïques "plug and play"

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 780 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 17/03/2023
    • de KELLETER Anne
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Actuellement, il existe différents fabricants d'installations photovoltaïques "plug and play". Ces petits modules d'une puissance inférieure à 1 kw permettent aux personnes qui ne disposent pas de surfaces de toit appropriées ou des moyens financiers nécessaires à l'achat d'une grande installation de produire elles-mêmes une partie de leurs besoins en électricité et de contribuer ainsi à la transition énergétique.

    Les modules "plug and play", avec leur faible puissance, visent à utiliser directement l'électricité produite en privilégiant l'utilisation des appareils ménagers lorsque le soleil brille et que l'électricité est produite. De cette manière, les gens sont sensibilisés à ce sujet et adaptent leur comportement d'utilisation en conséquence.

    L'installation des appareils est simple, car ils disposent d'un micro-onduleur intégré avec une prise domestique. Celle-ci est simplement branchée dans une prise de courant de la maison, l'appareil vérifie ensuite la tension du réseau et s'adapte à la fréquence du réseau, ce n'est qu'après cette vérification que la fiche est commutée. En cas de panne de courant ou d'autres perturbations, l'appareil s'éteint automatiquement.

    Ce système pourrait permettre à chacun de contribuer à la transition énergétique. Malheureusement, pour l'instant, ce type d'appareils est interdit en Belgique. La raison en est qu'il n'y a pas de câblage fixe dans la boîte à fusibles, puisque les appareils sont simplement branchés dans la prise de courant. En outre, un nouveau boîtier de compteur doit être installé et un contrôle de la société Vincotte est également obligatoire.

    Dans d'autres pays, comme l'Allemagne et la France, il existe des réglementations spéciales pour ces installations, afin qu'elles puissent être installées et utilisées de manière non bureaucratique et économique, ce qui serait souhaitable en Belgique également.

    Ne serait-il pas opportun d'intégrer ce thème dans les discussions actuelles relatives à la transition énergétique et d'élaborer, à l'instar de nos pays voisins, une procédure simplifiée, non bureaucratique et peu coûteuse ? De cette manière, beaucoup plus de personnes pourraient avoir recours à ce système et contribuer ainsi à la transition énergétique.

    Dans quelle mesure serait-il envisageable d'intégrer ce dispositif dans la législation wallonne ?

  • Réponse du 08/05/2023
    • de HENRY Philippe
    Je rejoins l’honorable membre sur le fait que ce système peut présenter plusieurs avantages : sa facilité d’utilisation, son prix d’achat plus faible qu’une installation complète fixe, sa petite taille et sa portabilité.

    Toutefois, ces panneaux n’offrent pas la possibilité de bénéficier de la compensation, mieux connue sous le fait que le compteur tourne à l’envers. Il est donc nécessaire de consommer l’énergie au moment où elle est produite pour pouvoir en bénéficier. De plus, au kilowatt-crête, le prix d’achat est assez élevé pour une production moindre que des panneaux classiques. Ces deux aspects rendent ce système assez peu rentable.

    Comme elle le souligne, la législation wallonne ne permet pas aux citoyens wallons d’installer ce type d’appareil chez eux via un simple branchement via une prise de courant. Les prescriptions techniques de Synergrid précisent que « Le module de production d’électricité doit être relié à l’installation électrique de l’utilisateur du réseau de distribution au moyen d’un câblage fixe (qui ne peut être enlevé sans outil) » et toute la procédure de mise en service doit être respectée.

    La raison en est que ces systèmes et leurs possibilités techniques ne permettent pas d’assurer totalement la sécurité des personnes et du réseau. Or ces aspects sont bien sûr primordiaux. Qui plus est, dans la mesure où ces dispositions se trouvent dans le règlement technique, il n’y a pas de possibilité pour le Gouvernement de les modifier.