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La préparation de la Wallonie à l'impulsion cycliste "EU Cycling Declaration"

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 788 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 20/03/2023
    • de FLORENT Jean-Philippe
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Le vice-président de la Commission européenne annonce une impulsion cycliste (« EU Cycling Declaration ») sans précédent en vue de doubler le nombre de cyclistes en Europe. À la clé, des fonds complémentaires pour des infrastructures cyclables, d'ici la fin 2023.

    La Wallonie sera-t-elle en mesure de présenter des projets prêts à être financés ?

    Que met en place Monsieur le Ministre pour inviter les communes et acteurs locaux à se concerter en vue de déposer des projets communs, supra-communaux ?

    Quel équilibre garantit-il entre des conditions visant à optimiser les investissements publics (privilégiant les projets les plus susceptibles d'être plébiscités par les usagers) et des conditions plus souples pour des régions rurales ?

    Favorise-t-il aussi des projets qui pourraient émerger en ruralité, aujourd'hui très dépendante de la voiture ?
  • Réponse du 08/05/2023
    • de HENRY Philippe
    La Wallonie est en train de définir son réseau cyclable structurant. Ce réseau hiérarchisé devrait être composé de « cyclostrades » – qui en constitueront l’épine dorsale en reliant des pôles d’attraction importants – et de « liaisons cyclables supra-locales » – connectant des polarités urbaines ou rurales, d’équipements, de commerces, de services ou d’intermodalité. Localement, ce réseau structurant sera complété par des liaisons locales offrant une desserte fine du territoire. Travailler à la définition d’un réseau structurant wallon et prioriser les différentes liaisons permettra en effet de pouvoir répondre à des appels à projets venant notamment de l’Europe. Différents projets cyclables structurants, notamment de cyclostrades, pourraient être soumis à des financements européens, comme nous l’avons fait pour la cyclostrade E411-N4 avec le PNRR ou pour le projet de cyclostrade Arlon – Luxembourg.

    Si le réseau cyclable structurant, et en particulier les Cyclostrades, se trouve là où la densité d’habitat et de fonctions sont les plus grandes, il n’en demeure pas moins que le milieu moins dense doit également bénéficier d’aménagements favorisant la pratique du vélo. Des liaisons cyclables fonctionnelles seront donc également présentes entre les plus grands pôles ruraux. Elles seront peut-être moins utilisées pour des déplacements « longues distances domicile-travail » mais tout comme en milieu dense, pour des déplacements utilitaires (courses, écoles…).

    Par ailleurs, les PIWACY et PIMACI permettent aux communes rurales d’investir pour la mise en place de ce type de liaisons.

    Et mon administration, dans le cadre de son accompagnement des communes, est attentive à ce que des liaisons supra-communales locales soient envisagées par les communes dans le cadre des droits de tirage aux communes.

    C’est également une tâche à laquelle s’attellent différentes structures supra-communales telles que les GAL, ou certaines intercommunales ou services provinciaux.

    Il est également important que la qualité des aménagements ne soit pas bradée selon que l’on soit en milieu plus ou moins dense. Ce sont des critères objectifs tels que la sécurité routière (importance et vitesse du trafic notamment), le nombre de cyclistes ou leur qualité d’usage qui doivent guider les aménagements.