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La mise en œuvre de la mesure 3.4 du Plan wallon de sortie de la pauvreté et l'appel à projets visant à organiser la distribution de collations équilibrées, durables et gratuites dans des écoles à encadrement pédagogique différencié

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 326 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 20/03/2023
    • de ROBERTY Sabine
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Le 15 septembre dernier, à l'issue d'un appel à projets, le Gouvernement désignait le collectif « développement des cantines durables » comme opérateur en vue de mettre en œuvre, sur l'ensemble du territoire, la phase deux du projet de distribution de collations équilibrées, durables et gratuites dans des écoles à encadrement pédagogique différencié.

    Un des objectifs de la phase 2 était d'étendre à l'ensemble du territoire la distribution de collations. Cet objectif est-il atteint ?

    Quels sont les critères fixés en Gouvernement et comment les écoles ont-elles été sélectionnées ? Combien d'écoles et d'élèves participent-ils à ce projet ?

    Où se situent-elles et comment la répartition géographique a-t-elle été opérée, sur base de quels critères arrêtés en Gouvernement?
  • Réponse du 27/03/2023 | Annexe [PDF]
    • de MORREALE Christie
    Cette mesure s’inscrit dans notre stratégie de lutte contre la pauvreté et permet aux enfants les plus fragiles de disposer d’une collation équilibrée deux fois par semaine.

    Après une phase pilote qui s’est déroulée entre novembre 2020 et octobre 2022, Le Gouvernement a décidé de l’amplifier et de pérenniser son financement jusqu’en 2024. Il a désigné le collectif développement des cantines durables (CDCD) comme opérateur devant mettre en œuvre l’ensemble du projet. Ce dernier joue notamment un rôle de facilitateur pour amener des produits, frais, locaux dans les écoles et sensibiliser les équipes éducatives et les élèves des écoles sélectionnées aux bienfaits d’une alimentation saine et durable pour la santé et l’environnement.

    Concrètement, dès ce mois de mars, 88 implantations scolaires et près de 11 500 élèves bénéficient, deux fois par semaine, de collations équilibrées, durables et gratuites. Entre 1,2 et 1,6 million de potages ou collations saines variées (salades de fruits, légumes en bâtonnet, jus de fruits et légumes frais, et cetera) seront distribués aux enfants jusque juin 2024. C’est 4 fois plus de collations que celles délivrées durant la phase pilote du projet.

    À l’instar de la première phase, il s’agira de collations préparées par des CISP ou des écoles de promotion sociale et à base de produits locaux et distribuées dans des écoles à encadrement pédagogique différencié.

    Il n’aura pas échappé à l’honorable membre que ce projet s’articule autour des trois piliers du développement durable :
    - social : il vise les enfants fréquentant des écoles à encadrement pédagogique différencié ;
    - économique : il favorise l’insertion-socio professionnelle puisque ce sont des CISP ou des écoles de promotion sociale qui préparent les collations ;
    - environnement : les collations sont préparées avec des produits locaux.

    Relativement au choix des écoles, celui a été opéré par le comité d’accompagnement du projet et le CDCD. L’appel à projets indiquait qu’il fallait travailler sur les 5 provinces avec une pondération démographique et socio-économique de chacune d’entre-elles. À travers tout le territoire wallon, le CDCD a identifié des CISP ou des écoles de promotion sociale souhaitant s’inscrire dans la démarche. En fonction des réponses, il a identifié les écoles à encadrement pédagogique différencié se situant dans des boucles de livraison réalistes et a contacté les écoles.

    Je joins à ma réponse la liste des écoles et leur situation géographique afin qu’elle puisse se rendre compte du maillage complet du dossier.

    Je tiens à remercier le CDCD pour son professionnalisme et la qualité de son travail.

    Je conclurai en lui rappelant que de nombreuses études démontrent des liens existants entre situation socio-économique difficile et mauvaise nutrition. Face à la flambée de certains prix, il était important d’augmenter significativement ce projet d’alimentation saine pour les enfants, de lutte contre la pauvreté, mais aussi de recours aux produits locaux, de réinsertion socioprofessionnelle et de mise à l’emploi.