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La diminution des radars fixes et les nouveaux radars "mitraillettes"

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 253 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 20/03/2023
    • de MAROY Olivier
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    La Wallonie a décidé de remplacer son parc de radars Lidar existant et d'utiliser des radars « mitraillettes ». La Région wallonne les loue d'une part pour les chantiers sur son réseau rapide et d'autre part pour les prêter aux zones de police locale. Ces radars sont plus performants : temps de traitement de chaque infraction divisé par quatre ou cinq, résolution des photos multipliée par deux, il peut flasher de 50 % plus loin qu'actuellement, et l'engin surveille désormais quatre voies à la place de trois, même si elles sont dans un sens opposé.

    En parallèle, il me revient que Madame la Ministre mènerait actuellement une réflexion pour réorganiser le dispositif de radars fixes sur les axes (auto)routiers wallons. En effet, l'arrivée des radars tronçons rend parfois obsolètes certains boitiers fixes. De plus, il y a parfois des évolutions concernant les axes routiers les plus accidentogènes. De manière générale, le nombre de boitiers fixes devrait diminuer.

    Ne pourrait-elle pas accélérer l'installation des radars « mitraillettes » plus performants ?

    Dans le cadre de sa réflexion et de la diminution attendue des boitiers fixes, va-t-elle les remplacer par des radars « mitraillettes » ou plutôt par des radars tronçons ? Quelles options privilégie-t-elle ?
  • Réponse du 27/04/2023
    • de DE BUE Valérie
    La vitesse inadaptée et excessive est l’une des principales causes des accidents entraînant blessés et décès sans compter les conséquences dramatiques sur l’entourage des personnes impliquées.

    Outre cet aspect « accidents », la vitesse excessive ou inadaptée engendre aussi un fort sentiment d’insécurité auprès des usagers vulnérables comme les piétons et les cyclistes, ainsi qu’auprès des riverains.

    Le service de lidars comprend la location, l’amenée, l’installation, la mise en service, l’exploitation, la maintenance et le repli de ce type d'équipement.

    Le prestataire renouvelle son parc de lidars par des appareils de nouvelle génération surnommée lidar « mitraillette ». Cette appellation vise donc uniquement les modèles déplaçables placés aux frais de la Région à la demande des zones de police 1 semaine durant sur le même site ou dans les zones de travaux. Elle ne vise pas les cinémomètres qui viennent se placer dans les boitiers fixes placés par la Région.

    S'ils sont plus rapides et permettent de traiter jusqu'à 5 à 6 véhicules par seconde et jusqu'à 4 bandes de circulation en même temps dans les deux sens de la circulation, ces hautes performances ne sont pas nécessaires pour les sites courants de placement, à savoir une route ordinaire à 2 bandes de circulation.

    Pour autant que les fonctionnalités et les dispositions minimales du cahier spécial des charges sont respectées, la Région ne se préoccupe pas du matériel utilisé par le prestataire.

    Ce type de contrôle répond à un réel besoin des services de police et des demandes de riverains. Les zones de police étant satisfaites de ce service, j’ai d’ailleurs souhait augmenter le nombre de semaines de location gratuite par zone de police de 10 à 12 par an à l’occasion du renouvellement du marché.

    En ce qui concerne les radars permanents, le déploiement se poursuit au rythme d'une centaine de placements par an.

    L’arrivée de radars tronçons et les changements enregistrés ces dernières années au niveau de certaines portions d’autoroute nous amènent à adapter les radars fixes existants. Par ailleurs, certains de ces boitiers sont soit détériorés avec le temps et le sel de déneigement, soit accidentés, soit dégradés par des actes de vandalisme. Certains boitiers ont été démontés lors de chantiers parce qu'ils gênaient et qu'ils ne pouvaient plus être maintenus à leur place. Bref, il s'agit donc de constater un état de fait depuis plusieurs années.

    Ajoutons que ces radars fixes sur autoroutes ont été installés il y a près de 15 ans. Cet appareillage n'est plus fabriqué et vendu par le fournisseur.

    La police fédérale disposant encore de 14 cinémomètres de ce type, il a été est convenu avec la police de réparer, via un marché régional ad hoc que j’ai récemment approuvé, 14 sites afin de placer à demeure ces cinémomètres dans les boitiers.

    Le choix des 14 sites réparés et maintenus tient compte évidemment de la récente installation de radars tronçons. Il ne s’agit donc pas de diminuer les zones contrôlées sur autoroute, au contraire, c’est l’inverse qui est en cours depuis quelques mois. À ceci s’ajoutent, en outre, la fin des tolérances autres que techniques et un fonctionnement 24/7 desdits radars.

    Le choix entre le placement d'un radar fixe ou d'un radar tronçon dépend de considérations techniques, mais surtout, du contexte routier et des objectifs poursuivis. Par exemple, le choix s'orientera a priori vers un radar tronçon pour traiter l'ensemble d'une traversée de village.

    Ajoutons qu'en Wallonie, nous avons le principe d'annoncer et signaler les radars permanents. Le souhait est d'avertir les usagers qu'ils risquent d'être contrôlés à ces endroits qui sont des zones sensibles du réseau routier sur le plan de la sécurité routière. L'objectif n'est pas de verbaliser ou de surprendre les automobilistes par ces contrôles, mais d'amener les usagers à respecter la limite de vitesse.

    La signalisation d'annonce est également un élément important qui allonge les effets des radars en amont et en aval de la localisation exacte du radar.

    Toutefois, les lidars et autres radars ne sont pas un objectif en soi. Ils sont un outil amenant à un changement de comportement des usagers pour une route mieux partagée et pour améliorer la sécurité routière.

    Ces différents équipements de contrôles routiers viennent utilement compléter les actions de sensibilisation et de prévention menées notamment par l'Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR). La sensibilisation et les contrôles routiers se renforcent mutuellement.