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Le vandalisme à l'encontre des radars routiers

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 255 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 20/03/2023
    • de AGACHE Laurent
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Régulièrement la presse évoque des faits de vandalisme sur des radars routiers, le plus souvent incendiés.

    Les coûts de la réparation de ces dégâts ne sont pas négligeables. Ainsi, en 2019, il avait fallu débourser 30 à 40.000 euros pour des machines détruites à Tournai, Saint-Ghislain, Gouy-lez-piéton. Toujours en 2019, à Quaregnon, un Lidar qui avait également été incendié avait généré une facture de 180 000 euros.

    L'installation de caméras de surveillance autour de nos radars s'avère apparemment inefficace, les vandales s'encagoulant afin de ne pas être identifiés… et ainsi être dispensés d'assumer les coûts de leurs actes.

    Il y a aujourd'hui 510 radars permanents sur les routes wallonnes (tous réseaux confondus), dont 29 radars tronçons. Dans le courant de l'année 2023, 33 nouveaux radars tronçons vont encore être installés par la Région wallonne.

    Que mettez-vous en place, tant au niveau préventif que répressif, pour lutter contre cette forme de vandalisme ?

    Combien de faits de dégradation en moyenne observe-t-on par an sur des radars ? Avez-vous une idée précise du budget alloué pour réparer les dégâts causés par ce type de vandalisme ? Risque-t-on de voir le montant de la note augmenter avec l'installation des radars-tronçons ?
  • Réponse du 28/04/2023
    • de DE BUE Valérie
    Les nombreux radars de la Région wallonne sont effectivement sujets à vandalisme.

    Les années 2018 et 2019 avaient été exceptionnelles en matière de dégradations de Lidars et radars permanents en lien direct avec les manifestations dites « Gilets jaunes » de l'époque. Il faut néanmoins rester objectif et relativiser ces phénomènes qui restent épisodiques.

    En effet, outre des avaries accidentelles, l’administration recense annuellement de l’ordre de 5 à 6 dégradations sur l’ensemble du parc de plus de 200 équipements. Les dégradations sont généralement une « mise en couleur » visant à obturer l’objectif du radar.

    Le coût est relativement limité pour ce genre d’intervention qui est réalisée par du personnel de l’administration.

    Pour les dégradations de plus grande ampleur comme les radars brulés avec de vieux pneus ou de l’essence, le coût de remplacement avoisine les 40 000 euros. Pour ces actes de vandalisme, le SPW dépose systématiquement plainte à la Police qui exerce des devoirs d’enquêtes complémentaires pour tenter d’identifier l’auteur et permettre à la Justice de faire son travail.

    Pour surveiller le parc, le SPW a mis en place sur les radars des systèmes qui génèrent des alarmes et qui permettent donc de détecter un dysfonctionnement assez rapidement, même si l’intervention pour appréhender les vandales reste impossible. J’ai signé il y a quelques semaines la décision d’attribution de marchés d’entretien qui permettent des réparations plus rapides des défaillances.

    Quant aux radars tronçons, le SPW n’a pas observé de vandalisme à ce jour, vraisemblablement vu la hauteur plus importante des mâts et la plus grande discrétion des équipements.

    Pour les Lidars, le marché passé avec le prestataire est un marché qui comprend la location, l’amenée, l’installation, la mise en service, l’exploitation, la maintenance et le repli de ce type d'équipement. Le risque de vandalisme est pleinement à charge de l’opérateur privé et non de l’Administration. Ce risque étant évidemment intégré dans le prix du marché.