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Les conséquences budgétaires et politiques de la hausse des taux d'intérêt sur les finances de la Région wallonne

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 192 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 20/03/2023
    • de ANTOINE André
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Le 2 février dernier, la Banque centrale européenne (BCE) a relevé ses taux d'intérêt de 50 points de base. Son taux principal de refinancement est ainsi passé de 2,5 à 3 %, son taux marginal est désormais à 3,25 % et le taux qui rémunère les dépôts des banques auprès de la banque centrale est passé de 2 à 2,5 %.

    La BCE continue de relever ses taux afin d'étouffer une inflation qui reste importante. Les premiers effets du resserrement monétaire se font sentir : l'inflation dans la zone euro est tombée à 8,1 % en janvier, contre 10,4 % en décembre. Mais on est encore très loin de l'objectif de 2 % que la BCE s'est fixé. Ce qui signifie qu'elle va continuer à resserrer la vis. Jusqu'à quand ?

    Les marchés tablent sur une dernière hausse en mars, mais Pierre Wunsch, le Gouverneur de la Banque Nationale, a douché cet optimisme. En effet, il a estimé que les marchés interprétaient mal. Les taux devraient donc continuer à remonter, même après le mois de mars. Certains estiment que l'an dernier, la hausse des taux a déjà coûté un supplément de facture d'une dizaine de milliards d'euros à l'État belge.

    Quelle est l’analyse de Monsieur le Ministre de la situation financière actuelle et ses répercussions budgétaires sur la Région wallonne ?

    Va-t-i revoir à la baisse un certain nombre de dépenses futures ou organiser de nouvelles économies ?

    Ne serait-il pas judicieux et nécessaire de reconsulter le groupe d'experts installé naguère par Jean-Luc Crucke pour réestimer la trajectoire financière à l'aune des dernières évolutions monétaires et économiques ?
  • Réponse du 23/06/2023 | Annexe [PDF]
    • de DOLIMONT Adrien
    La hausse des taux de la BCE pour contrer l’inflation est un phénomène qui existe maintenant depuis plusieurs mois. Comme indiqué lors de nos débats budgétaires, la Wallonie est protégée dans les premières années grâce à une dette émise à taux fixe à plus de 90 %.

    Des projections à long terme des charges d’intérêts, sur base des projections de taux du BFP, ont été communiquées lors de la présentation du Président de la Commission externe de la dette. Comme indiqué, ces dépenses augmentent au fur et à mesure des années, mais restent dans une trajectoire sous contrôle tout au long de la période. (voir annexe)

    Pour ce qui concerne les futures mesures d’économies, le Gouvernement est conscient que des mesures structurelles doivent encore être prises pour assurer la soutenabilité des finances publiques. Il reviendra d’identifier ces économies lors de l’élaboration du budget 2024.