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La croissance de la part des énergies renouvelables

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 833 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 24/03/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    L'Agence internationale des énergies renouvelables (Irena) a publié le 21 mars de nouvelles statistiques concernant la part des énergies renouvelables. S'il ne fallait retenir qu'un seul chiffre, c'est l'augmentation de 9,6 % de capacités supplémentaires de la part des énergies renouvelables en 2022 dans le monde. Il s'agit d'une croissance record, mais on est ici encore loin des niveaux nécessaires pour juguler le réchauffement climatique !

    « Si nous voulons limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle, nous devrons tripler, chaque année jusqu'en 2030, les nouvelles capacités renouvelables », souligne Francesco La Camera, le directeur général de l'Irena.

    Selon l'Irena, solaire et éolien dominent grâce aux 90 % de constructions nouvelles. L'agence note toutefois un ralentissement dans l'éolien par rapport aux deux années précédentes avec +9 % de capacité de production et +22 % pour le solaire. L'hydroélectricité représente 37 % du total.

    Quelles sont les statistiques de croissance des énergies renouvelables à l'échelle belge et wallonne ?

    Quelle est l'évolution sur les 5 dernières années ?

    Les efforts sont-ils équitablement répartis entre les différentes régions du pays ?

    Les chiffres de 2022 et l'évolution sur les dernières années sont-ils conformes aux estimations qui ont conduit à la rédaction du PACE 2030 ?

    Comment Monsieur le Ministre compte-t-il doper le secteur pour répondre aux objectifs fixés par le GIEC dans son dernier rapport publié le 20 mars dernier ?

    Comment se coordonnent les efforts entre les trois régions ?
  • Réponse du 08/05/2023 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe
    Je constate que nous avons les mêmes lectures inspirantes.

    J’ai pris connaissance avec beaucoup d’intérêt du document reprenant les points saillants du recueil statistique de l’IRENA. Je partage le constat de l’honorable membre et j’espère que l’enthousiasme suscité par cette progression remarquable nous portera collectivement vers de nouveaux records l’année prochaine.

    Il trouvera en annexe les statistiques en croissance de part de renouvelable dans la consommation finale au niveau belge et au niveau wallon.

    Nous constatons donc une part d’énergie renouvelable plus importante au niveau wallon qu’au niveau belge.

    Nous pouvons aussi constater que cette progression nous met sur les rails pour respecter la trajectoire indicative prévue par le PACE 2030 tel qu’il a été adopté par le Gouvernement, soit :
    - 2022 : 16 % ;
    - 2025 : 20 % ;
    - 2027 : 24 % ;
    - 2030 : 28 % - 29 %.

    C’est ce même PACE qui reprend les mesures proposées pour atteindre nos objectifs à l’horizon 2030.

    La coordination des efforts entre les régions et le fédéral est assez complexe. En effet, la Région Bruxelles-Capitale souffre de sa réalité urbaine. Bien que la production d’énergie renouvelable de la Région flamande augmente, sa consommation aussi, ce qui donne une stagnation de son objectif relatif. Le Fédéral enfin, progresse rapidement dans l’installation de parcs éoliens en mer du Nord.

    Sans préjuger des plans qui sont en cours de révision dans les autres entités, sur base des objectifs annoncés dans le PNEC2019, on peut dire que les efforts sont inégalement répartis. Alors que la Wallonie annonçait en 2019 une contribution de 23,5 % en 2030, l’objectif belge basé sur les contributions de toutes les entités s’élevait à 17,5 %.