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L'évidence de l'importance des logiciels libres

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 554 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 03/04/2023
    • de KAPOMPOLE Joëlle
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Notre DPR 2019-2024 met en évidence l'importance des logiciels libres comme outils indispensables pour assurer l'accessibilité de tous aux technologies de l'information tout en garantissant la liberté de chaque utilisateur.

    En outre, les logiciels libres exercent une influence sur les entreprises wallonnes et sur l'innovation technologique.

    En novembre 2019, Monsieur le Ministre répondait à une question de notre collègue Olivier Bierin qu'il allait veiller à ce que les cahiers des charges de marchés publics permettent d'intégrer des logiciels libres dans les administrations publiques en général.

    Qu'en est-il à un an de la fin de la législature ?

    Quel bilan tire-t-il de l'impact des logiciels libres dans l'économie de la Wallonie ?
  • Réponse du 20/04/2023
    • de BORSUS Willy
    Les logiciels libres ont largement contribué à la construction de la société numérique telle que nous la connaissons aujourd’hui et ont permis d’importantes évolutions liées à la manière dont ils sont conçus, maintenus et diffusés : lorsque le code source est ouvert, il offre, tant à nos entreprises qu’à nos administrations, des capacités de personnalisation permettant de répondre à des besoins spécifiques, ce qui peut aider à réduire les coûts liés au développement de logiciels complexes.

    Sur le plan de l'innovation, ils permettent également à des communautés de développeurs et d'utilisateurs de travailler ensemble pour améliorer les logiciels existants, voire d’en créer de nouveaux. Cette collaboration aide à stimuler l'innovation et accélère le développement de nouvelles technologies. Il en va de même pour l'amélioration de la qualité des logiciels libres (à code source ouvert) : étant donné que le code est accessible, des milliers de développeurs peuvent le consulter et le modifier pour en améliorer la qualité et la sécurité.

    En termes d’usage, le récent Baromètre de maturité numérique des entreprises (publié par l’agence du numérique) nous apprend que de nombreux secteurs d’activités voient leur métier évoluer sous l’influence du cloud, et des logiciels standards disponibles sur celui-ci. La part de logiciel libre exploitée dans ce type de solution croît. Amazon Web Services ne s’en cache pas en s’affirmant comme l’acteur cloud spécialisé en exploitation de solutions libres ; sans oublier Microsoft qui publie depuis plus d’un an « CBL-Mariner », sa propre distribution de Linux. Enfin, Google a (comme l’honorable membre le sait) largement aidé à la popularisation d’Android. De tout ceci, on ne peut raisonnablement en conclure qu’une chose : l’opposition entre le logiciel libre et le logiciel propriétaire a vécu, nous sommes passés dans un nouveau paradigme, une autre dimension.

    Au sujet du recours au logiciel libre dans les administrations (au travers des marchés publics) qui concerne plus précisément la Fonction publique, je la renvoie à vers ma Collègue, Valérie de Bue, Ministre de tutelle.

    Quant à la DPR, le même chapitre auquel elle fait référence, évoque les standards ouverts bien essentiels au bon fonctionnement de notre société. À ce sujet, je suis avec attention les travaux européens qui ont lieu autour de l’interopérabilité (dont les standards ouverts sont un des piliers), qui sera un enjeu majeur pour nos administrations, nos entreprises et nos citoyens dans les années à venir.