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L'avenir de l'église de la Madeleine à Tournai

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 291 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 03/04/2023
    • de AHALLOUCH Fatima
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Récemment, la circulation et le stationnement ont été interdits à Tournai au pied de l'église de la Madeleine, propriété de l'Agence wallonne de Patrimoine (AWaP). Les riverains ont interpellé la police en raison de chutes de pierres importantes et régulières. L'édifice a été particulièrement fragilisé ces derniers temps suite aux variations de température. La police a effectué des vérifications sur les murs et têtes de murs de l'église et a pu constater que de nombreux morceaux se détachent de l'édifice. De nouvelles chutes de pierres sont à craindre dans les prochains jours. Dès lors, il est impératif que des travaux soient entrepris sans délai pour éviter toute nouvelle chute de matériaux sur la voie publique.

    Madame la Ministre a-t-elle été sensibilisée par ce problème et si oui, quelles sont les mesures demandées par son cabinet à l'AWaP afin de prendre en urgence des actions pour éviter toute nouvelle chute de matériaux sur la voie publique ?

    Qu'en est-il du devenir de cet édifice ? Envisage-t-elle un déclassement ou une rénovation de celui-ci?

    Pourrait-elle me donner un planning précis des travaux qui seront envisagés afin de sécuriser les alentours?

    A-t-elle commandé une étude sur le bâtiment à l'AWaP?
    Si non pour quelle raison?

    Dans l'hypothèse d'une rénovation, quel est le planning de ce qui est envisagé pour son devenir ?
  • Réponse du 27/04/2023
    • de DE BUE Valérie
    L’église de la Madeleine est effectivement une propriété de l’Agence du Patrimoine qui recherche toujours un projet de réaffectation. Cela fait de nombreuses années que les projets successifs n’ont pu voir le jour. Dès lors, les services de l’AWaP ont fait réaliser deux études sanitaires et de stabilité afin d’identifier les pathologies existantes ainsi qu’une programmation d’interventions de consolidation.  
     
    C’est ainsi qu’une structure intérieure a été placée pour garantir la stabilité de l’édifice et des interventions en toiture ont permis de mettre hors eau le bâtiment. 
     
    Selon les informations transmises par l’AWaP, l’étude sanitaire complète n’avait pas pointé de dégradations particulières apparentes des pierres de façades. Elles n’ont donc pas fait l’objet de travaux spécifiques de consolidation ces dernières années. 
     
    Il est assez vraisemblable que les conditions climatiques qui connaissent des changements importants ces dernières années aient eu un impact sur l’état des pierres de façades. Ces derniers mois, nous avons connu une humidité importante, qui fait suite à un été très sec et très chaud. Les chutes de pierres semblent avoir été accélérées par les épisodes de gel et de dégel de ce début d’année.  
     
    À très court terme, l’Agence va faire placer des barrières du type Heras pour assurer un périmètre de protection autour de l’édifice et remplacer les barrières Nadar mises par la Ville. C’est la première urgence bien entendu. 
     
    Ensuite, mes services vont travailler sur un marché pour désigner un bureau d’études qui sera chargé de proposer les interventions structurelles afin de résoudre la problématique constatée.

    Un suivi constant est assuré par les services de l’AWaP et l’édifice fait l’objet d’interventions régulières. Ces interventions représentent, au fil des années, un investissement conséquent de la Région, que ce soit en moyens humains ou financiers. Des questions difficiles devront être posées à moyen terme au vu des coûts estimés pour les travaux de restauration, sans encore parler de réaffectation.

    Avant d’arriver au questionnement ultime du maintien de l’édifice si son état venait encore à se dégrader malgré les précautions prises, la rigueur du regard patrimonial posé sur la réhabilitation du monument mérite d’être remise en perspective. À cette fin, j’ai demandé à l’AWaP à pouvoir disposer d’une fiche d’évaluation patrimoniale et de « balises patrimoniales ». Il s’agit concrètement de vérifier si les critères qui ont prévalu au classement sont toujours d’actualité, ainsi que de clarifier les éléments sur lesquels se concentreront les exigences de respect du patrimoine et ceux où des compromis pour permettre une réaffectation sont possibles.