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L'impact de l'extinction de l'éclairage de nuit sur la sécurité routière

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 294 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 03/04/2023
    • de AGACHE Laurent
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Depuis fin 2007, la Wallonie a mis en place l'extinction partielle de l'éclairage sur les autoroutes et les données chiffrées, dont le pourcentage d'accidents de nuit qui permet de s'affranchir de l'évolution globale à la baisse des accidents, ne montrent pas une recrudescence des accidents de nuit en lien avec l'extinction partielle de l'éclairage sur les autoroutes.

    Dans son rapport n° 2022-R-15-FR, publié le 30 juin 2022, intitulé Impact des caractéristiques des véhicules sur la gravité des blessures des usagers vulnérables de la route, Vias arrive à la conclusion suivante : par rapport au jour, la probabilité de décès pour un usager de la route vulnérable est presque 6 fois plus élevée la nuit en l'absence d'éclairage public et 2,5 fois plus élevée en présence d'un éclairage public allumé.

    Rappelons que le terme usager de la route vulnérable décrit les piétons, cyclistes, cyclomotoristes ou motocyclistes.

    Depuis la mi-décembre, l'éclairage sur les nationales de Wallonie a vu son intensité réduite de 30 % de 22h à 5h. Sollicitée par le Gouvernement wallon, cette mesure devait faire l'objet d'une évaluation après trois mois de mise en œuvre.

    De nombreuses communes ont également décidé d'effectuer des économies d'énergie sur l'éclairage public de nuit. 164 communes sur les 197 pour lesquelles ORES gère et exploite le parc d'éclairage public ont choisi d'éteindre l'éclairage public de minuit à 05h00, et ce depuis le 1er novembre et jusqu'au 31 mars.

    Une évaluation de cette politique d'extinction d'éclairage la nuit a-t-elle été réalisée sous l'angle de la sécurité routière ?
    Le cas échéant, quels en sont les résultats et enseignements ?

    Observe-t-on une augmentation significative de la gravité des accidents impliquant un usager de la route vulnérable ?

    Quelles actions correctives ou préventives Madame la Ministre met-elle en place suite à cette évaluation ?
  • Réponse du 27/04/2023
    • de DE BUE Valérie
    Il s'agit d'être prudent tant sur la route qu'avec ce type d'étude, « première analyse descriptive exploratoire et à variables multiples de données ».

    L’AWSR n’a pas réalisé d’évaluation de la mesure d'extinction ou de réduction de l'éclairage durant la période du 1er novembre 2022 au 31 mars 2023 sous l’angle de la sécurité routière. Dès le départ, elle a indiqué que le manque de recul et de données suffisantes ne permettait pas de faire cette analyse.

    Toutefois, l'éclairage public étant un facteur mineur en sécurité routière, on ne s'attend pas à une modification significative de la situation durant cette période.

    Je n'ai pas été interpellé relativement à des problèmes d’augmentation d'insécurité routière depuis l'extinction de l'éclairage public de minuit à 5 h du matin.

    Les communes sont amenées à prolonger la mesure, à la moduler ou encore à la supprimer. Comme la décision originelle, la position devra être prise par les communes en fonction des réalités constatées sur le terrain et en concertation avec les gestionnaires de réseau. Mon collègue le Ministre Collignon serait peut-être plus à même de faire un retour à cet égard.

    Les observations rapportées sont qu'indéniablement, une économie énergétique et financière est générée.