/

L’annonce de la fermeture de points d’arrêt et son impact sur la mobilité en Wallonie Picarde

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 886 (2022-2023) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 04/04/2023
    • de VANDORPE Mathilde
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Il semble que la SNCB veut proposer la fermeture d'une vingtaine de points d'arrêt comptabilisant moins de 50 montées en jour de semaine, dont la moitié en Wallonie, et la suppression de trains d'heure de pointe, appelés trains « P ».

    Sur la base de cette proposition, en Wallonie picarde 2 points d'arrêt sont menacés : Callenelle et Harchies.

    Cette réduction de l'offre de transport ferroviaire est en complète contradiction avec les ambitions de développement de la part modale du train porté par la Vision FAST 2030 et le PACE 2030.

    Depuis plusieurs années nous connaissons les conséquences de ces funestes décisions : la réduction de l'offre ferroviaire réduit l'attractivité de ce mode de transport et par conséquent la SNCB réduit le nombre de trains et en arrive à fermer des lignes. Nous devons sortir de ce cercle vicieux.

    Monsieur le Ministre entend-il s'opposer à cette décision de l'état fédéral ?

    Pourquoi conserver ce silence assourdissant ?

    Quand va-t-il enfin défendre les intérêts des usagers wallons ?

    Comment peut-il envisager atteindre les objectifs de la Vision FAST 2030 et du PACE 2030 si dans le même temps des décisions prises par le niveau fédéral vont à l'encontre de nos ambitions ?

    Pourquoi n'interpelle-t-il pas directement le Ministre fédéral de la Mobilité ?

    Va-t-il demander une réunion urgente de la Conférence interministérielle Mobilité (CIM) afin de marquer l'opposition de la Wallonie à ces propositions de la SNCB ?

    Le Gouvernement va-t-il donner un mandat à ses administrateurs au sein de SNCB et d'INFRABEL afin qu'ils s'opposent à ces propositions ?
  • Réponse du 11/05/2023
    • de HENRY Philippe
    Comme l’honorable membre a pu le constater depuis lors, la menace de la SNCB de fermer une vingtaine de points d’arrêt et de supprimer des trains d’heure de pointe était un point à l’ordre du jour du qui n’a pas été validé par son Conseil d’administration le 31 mars dernier.

    Bien que cela ne relève pas de ma compétence, je partage évidemment avec elle ce souci de garantir au plus grand nombre de Wallons un accès aisé à ce mode de transport public structurant. Dans sa décision du 15 décembre dernier relative aux Plans Pluriannuels d’Investissements 2023-2032 de la SNCB et d’Infrabel, le Gouvernement wallon a d’ailleurs bien insisté sur la nécessité de maintenir l’intégralité du réseau ferroviaire existant « sans qu’aucune ligne ou gare ne soit supprimée ».

    À l’annonce par la presse de cette intention de la SNCB, un contact a immédiatement été pris avec le cabinet de mon collègue M. Gilkinet afin de rappeler ce positionnement de la Wallonie. La réponse de son cabinet, de même que les propos que le Ministre a tenu lui-même dans la presse, se sont voulus rassurants.

    Il a notamment rappelé qu’en vertu de l’Article 9 du nouveau Contrat de Service public de la SNCB, tout projet de modification de desserte de gare (suppression, déplacement ou ouverture) doit être étayé selon une méthodologie bien définie, transmis pour concertation au Ministre de tutelle et au SPF Mobilité & Transports, et doit faire l’objet d’une approbation en Conseil des Ministres. Le passage au Conseil d’Administration n’était donc que la première étape d’un long processus, première étape que ce point n’a dès lors pas franchi.

    Avant la tenue du Conseil d’administration de la SNCB, mon cabinet a également pris contact avec l’administratrice représentant la Région wallonne au CA afin de rappeler notre exigence de maintenir l’intégralité du réseau ferroviaire. Cette recommandation était partagée par Mme l’Administratrice.

    Contrairement à la fermeture de points d’arrêt, le Conseil d’Administration de la SNCB a par contre acté toute une série de mesures telles que 2000 trains supplémentaires par semaine d’ici 2026, le développement de l’offre suburbaine avec plus de trains par heure autour de Liège et Charleroi, l’amélioration des connexions entre grandes villes le week-end, l’amélioration de l’offre transfrontalière ou encore +12 % de correspondances entre les trains.

    Nous avons besoin pour la Wallonie d'un service ferroviaire fort qui se déploie dans les prochaines années et qui permette un transfert modal important vers les transports en commun. Rien que sous cette législature, l’offre kilométrique du TEC, qui relève de ma compétence, aura augmenté de 10 %. Tous les redéploiements de zone du réseau TEC ont par ailleurs au cœur de leur processus une plus forte intermodalité avec le train, colonne vertébrale du transport en commun.