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La pénurie de lieux d'accueil pour les mouvements de jeunesse

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 376 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 04/04/2023
    • de GOFFINET Anne-Catherine
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    Il y a quelques semaines l'ensemble des mouvements de jeunesse adressait un cri d'alerte aux autorités publiques afin de les aider à trouver des endroits pour accueillir des lieux de camps. Ils indiquaient que 18 % des jeunes qui fréquentent ces associations n'avaient pas d'endroit pour les accueillir cet été. On parle de plus de 17 300 jeunes !!!

    En réponse à la question d'actualité que j’adressais à Monsieur le Ministre, il m'avait indiqué qu'une « task force » avait été créée avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et qu’il avait adressé un courrier à l'ensemble des communes afin de les inciter à mettre des terrains à disposition.

    Cependant plus d'un mois après cette annonce, force est de constater que, malgré les efforts de ces associations et le travail de l'ASBL Atouts Camps, le manque de lieux pour accueillir les mouvements de jeunesse est toujours aussi criant !!

    Vu l'absence de résultats et les appels qui se multiplient, notamment sur les réseaux sociaux, pourquoi ne prend-il aucune nouvelle initiative ?

    Pourquoi ne pas réunir l'ensemble des acteurs (communes, mouvements de jeunesse, organisations agricoles…) afin de proposer des solutions et permettre de trouver les lieux manquants ? Il avait indiqué être disponible pour organiser cette réunion, mais depuis aucune invitation n'a été envoyée.

    Monsieur le Ministre avait indiqué vouloir généraliser la plateforme existant au niveau de la Province du Luxembourg. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait ?

    Pourquoi ne pas lancer une grande campagne de communication, avec Well'Camp, auprès des propriétaires ruraux afin de les informer des besoins, des outils d'accompagnement existants afin de vaincre les réticences et les peurs ?

    Pourquoi n'intervient-il pas afin de dynamiser et renforcer l'action de la « task force » qui semble surtout demeurer un outil vide et sans résultats ?
  • Réponse du 06/04/2023
    • de COLLIGNON Christophe
    Avant toute chose, je souhaiterais préciser deux éléments :

    Premièrement, je suis Ministre en charge de la tutelle sur les Pouvoirs locaux, pas de la Jeunesse.

    Deuxièmement, à ce titre, je ne peux imposer l'accueil des lieux de camps à ces mêmes pouvoirs locaux.

    Toutefois, parce que ce dossier me tient à cœur, j'ai pris des initiatives afin d'encourager l'accueil des camps de jeunesse sur les territoires communaux.

    Pour rappel, j’ai d’abord reconduit l’opération Well Camp avec deux fois plus de moyens budgétaires. Ensuite, j’ai publié un modèle de règlement général de police. Et, enfin, je participe (ou mon cabinet) aux CIM Jeunesse et GT camps pilotés par la Ministre Glatigny.

    À ce propos, j’ai toujours insisté sur ma collaboration pour apporter tous les outils utiles afin que, chaque été, se passe de la façon la plus sereine possible aussi bien pour les jeunes que pour les communes et leurs citoyens. Guidé par cette volonté, j’ai adressé le mois dernier, comme l’honorable membre le rappelle, un nouveau courrier de sensibilisation aux pouvoirs locaux quant à la pénurie d’endroits de camps.

    Concernant la plateforme dite « Luxembourg », c’est la Fédération Wallonie-Bruxelles, dans le cadre de la CIM Jeunesse, qui s’est saisie du dossier et, aux dernières nouvelles, un marché public était en cours de préparation afin de développer l’application pour pouvoir la généraliser.

    Enfin, vendredi dernier, mon cabinet a été invité au GT camps piloté par le cabinet de la Ministre Glatigny et l’été 2023 était bien entendu au cœur des discussions. Néanmoins, à ce stade, les mouvements de jeunesse ne pouvaient nous communiquer un chiffre précis sur les camps qui n’auraient pas encore trouvé de lieu pour cet été, les déclarations de camps étant toujours en cours d’envoi.

    Les initiatives sont donc prises par chaque responsable politique et par les fédérations de mouvement de jeunesse, chacun dans son champ de compétence. Le dialogue et la bonne collaboration existent entre les différentes parties.