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L'abattage à la ferme

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 477 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 05/04/2023
    • de KELLETER Anne
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Comme Madame la Ministre a eu l'occasion de nous le communiquer, les résultats de l'étude menée l'année dernière sur l'abattage à la ferme étaient encourageants. Il s'avère que de nombreux éleveurs wallons montrent une volonté et un grand intérêt pour cette pratique, qui facilite davantage le circuit court et vient pallier la disparition d'abattoirs dans notre Région.

    Néanmoins, des interrogations persistaient au terme de l'étude d'un point de vue sanitaire. Celles-ci s'expliquent par un manque de données officielles sur les délais entre la saignée et l'éviscération et leurs conséquences sur la contamination microbiologique de la viande.

    Où en sont les recherches depuis cette étude à ce niveau ? Y a-t-il eu des discussions avec l'AFSCA pour trouver une solution ?

    Quelles actions Madame la Ministre a-t-elle mises en place pour permettre l'abattage à la ferme en Wallonie ? Selon quelles modalités ?
  • Réponse du 25/04/2023
    • de TELLIER Céline
    La concrétisation de l’abattage à la ferme en Wallonie constitue un projet intéressant. Une telle pratique permet d’éviter le transport des animaux, et donc le stress, voire la souffrance, qui peuvent y être liés. L’abattage à la ferme permet aussi aux éleveurs d’être plus autonomes et de s’inscrire dans la logique des circuits courts.

    C’est la raison pour laquelle mon collègue en charge de l’Agriculture, le Ministre Borsus, et moi-même avons mandaté l’Université de Liège pour étudier les possibilités de concrétisation de l’abattage à la ferme en Wallonie. Cette étude s’est terminée l’année dernière, et les résultats ont été diffusés lors d’une conférence, en présence des secteurs académique et agricole.

    Les résultats ont, en effet, mis en évidence la nécessité d’études complémentaires nécessaires. L’objectif est notamment d’approfondir certains points, notamment d’ordre sanitaire et organisationnel.

    C’est pourquoi, à la suite de cette première recherche, une deuxième étude a été initiée avec la même équipe, à la fin de l’année dernière. Cette étude, également soutenue conjointement avec mon collègue en charge de l’Agriculture, a pour but d’objectiver le délai acceptable entre la saignée et l’éviscération, identifié comme élément bloquant par l’étude précédente. L’objectif final de cette recherche est de soumettre les résultats au comité scientifique de l’AFSCA, en vue de modifier les normes actuelles imposées pour les abattages à la ferme.

    Une première réunion du Comité d’accompagnement s’est tenue le 5 janvier 2023. De premiers résultats encourageants ont été communiqués et discutés. Il faudra attendre la fin de l’étude, d’ici l’été, pour confirmer que l’allongement du délai entre la saignée et l’éviscération ne représente pas un risque sanitaire pour le consommateur.

    Si les résultats de cette étude sont probants, la mise en place d’un projet pilote d'abattage sera envisagée. L’objectif sera alors de clarifier et solutionner toute implication d’ordre organisationnel dans le contexte wallon. Comme l’honorable membre le voit, la mise en place d’une pratique innovante nécessite un travail conséquent d’étude et de concertations. Mais nous ne ménageons pas nos efforts pour soutenir la mise en œuvre de l’abattage à la ferme en Wallonie, en faveur du bien-être des animaux et des circuits courts.