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La reconstruction résiliente des berges

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 478 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 05/04/2023
    • de KELLETER Anne
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Madame la Ministre a annoncé ce mardi 28 mars 2023 le démarrage de travaux de reconstruction résiliente des berges dévastées par les inondations de juillet 2021. C'est une très bonne nouvelle pour les communes sinistrées puisque près de 50 chantiers vont pouvoir commencer plus tôt que prévu, avec des budgets additionnels débloqués par le Gouvernement.

    Le budget annoncé a été revu et multiplié par 7 ce que nous applaudissons des deux mains, tant la reconstruction résiliente est importante aux yeux des écologistes.

    Elle a eu l'occasion de rencontrer les bourgmestres des communes concernées pour leur annoncer. Comment la nouvelle a-t-elle été reçue ? Quels échanges a-t-elle eus avec les bourgmestres ?

    Quels points d'attention/lignes directrices défend-elle en ce qui concerne la reconstruction résiliente de la vallée de la Vesdre ?

    Subsidiairement, quelle est la durée prévue de ces travaux, vu leur ampleur ?

    Un agenda précis a-t-il été établi ?
  • Réponse du 09/06/2023
    • de TELLIER Céline
    Face à l’ampleur de la tâche, en décembre 2022, SPI a été désigné, par le biais d’une convention de coopération horizontale avec la Région wallonne pour assurer la coordination de cette reconstruction globale et résiliente des berges, à l’échelle du bassin versant de la Vesdre.

    Avant de lancer à proprement parler la coordination, des éléments essentiels devaient être définis, tels que les objectifs de résilience, les objectifs environnementaux/sociétaux ainsi que la mise en place d’une modélisation hydraulique/hydrologique indispensable à la prise de décision sur base d’une analyse coûts/bénéfices solide englobant le long terme. SPI a été désigné pour coordonner la reconstruction résiliente des berges en appui à l’administration et lancer la concertation avec les acteurs locaux et les gestionnaires de cours d’eau. L’atout de SPI pour cette tâche est son implantation locale et sa connaissance du terrain, élément facilitant la concertation entre les différents acteurs.

    Des réunions avec les communes, incluant SPI, le pôle reconstruction du Secrétariat général et la DCENN ont eu lieu afin d’apporter les éclaircissements sur les processus en cours et futurs de la reconstruction. Les priorisations des travaux de chaque commune sont intégrées dans l’analyse couts/bénéfices de la convention afin d’évaluer l’impact de chaque projet dans la contribution globale de reconstruction résiliente du bassin de la Vesdre. L’objectif est bien de réduire les risques liés aux inondations, tout en renforçant la résilience écologique du milieu.

    Le 27 avril dernier, le Gouvernement wallon a marqué son accord sur une sélection de 46 chantiers dits « Quick Win » dans les communes de catégorie 1, c’est-à-dire des travaux et interventions rapides aux bénéfices indéniables, considérés comme étant l’unique solution pour réduire les risques d’inondation. C’est une réponse directe et très concrète aux craintes des bourgmestres. Comme l’honorable membre le mentionne, ces travaux m’ont conduit à demander des budgets additionnels débloqués par le Gouvernement à cette même date.

    Fin 2023, les études et facilitations préalables à la reconstruction auront été finalisées, permettant le démarrage des travaux de plus grande ampleur à l’échelle du bassin versant entre 2024 et 2026. Les différents volets d’aménagement du territoire sont pris en considération, comme les programmes de Développement durable de Quartiers, le Schéma stratégique de la Vesdre et la Vesdrienne. L’objectif est de réaliser des travaux bien étudiés, qui intègrent une vision long terme d’augmentation de la résilience du bassin face aux changements climatiques, tout en incluant les aspects écologiques.

    Un prêt de la BEI (Banque européenne d’Investissement) supporte ce projet de reconstruction résiliente, moyennant un ensemble de critères stricts, comme l’intégration des risques climatiques, la continuité écologique et les solutions fondées sur la nature.