/

Les scolytes

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 481 (2022-2023) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 05/04/2023
    • de GOFFINET Anne-Catherine
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Depuis maintenant 5 ans, la forêt wallonne est confrontée aux dégâts causés par les scolytes. Après les années 2019 et 2020 marquées par des volumes de bois scolytés particulièrement importants, plus de 300 000m³ par an, on a observé un recul de la quantité de bois scolytés marqués en 2021 et 2022.

    Cependant, les conditions climatiques avec un hiver doux et sec font redouter une nouvelle flambée de bois scolytés dès le printemps.

    Sur base des expériences des années précédentes, quelles initiatives Madame la Ministre entend-elle mettre en œuvre afin de contrer une nouvelle flambée de scolytes ?

    À son initiative ou avec son accord, le DNF va-t-il mener des actions de sensibilisation auprès des propriétaires publics et privés ? Pourquoi ne pas déployer un réseau permanent de veille sanitaire ?

    Lors de nos précédents échanges, elle m'avait fait part de la proposition de révision du Code forestier qui vous avait été soumis par l'administration. Où en est cette proposition ? Pourquoi ne pas la soumettre aux acteurs de la forêt afin de les associer à cette réforme qui les concerne en premier lieu ?

    De même, Madame la Ministre annonçait avancer sur un mécanisme assurantiel, la coordination avec les services de l'agriculture devait avoir lieu. Peut-elle faire le point sur cette concertation ? Les assureurs qui avaient été associés à la première sont-ils toujours consultés ? Ici aussi, pourquoi ne pas associer les acteurs de la forêt qui seront les premiers concernés par ce mécanisme afin de le tester auprès d'eux ?
  • Réponse du 28/04/2023
    • de TELLIER Céline
    Cette question illustre bien le type d’enjeux auxquels notre forêt doit faire face. Qu’il s’agisse de risques sanitaires, d’adaptations aux changements climatiques ou encore de la multiplicité des usages de la forêt, les défis sont nombreux. Je ne manque pas de réunir les acteurs concernés sur ces questions. Ils étaient d’ailleurs nombreux et nombreuses, il y a peu, pour clôturer la deuxième phase des Assises de la Forêt. Je me réjouis de cet engouement dans cette réflexion collective et inédite sur la forêt de demain.

    74 résolutions, pour une forêt multifonctionnelle dans le respect de son écosystème, ont été adoptées à l’issue de cette deuxième phase. Sur cette base, des concertations vont être menées en parallèle pour la rédaction de la stratégie forestière régionale.

    En ce qui concerne plus spécifiquement la question des scolytes, pour les forêts publiques, gérées par le Département de la Nature et des Forêts (DNF), les agents de mon administration veillent et informent dès que nécessaire les propriétaires d’éventuelles attaques et des mesures à prendre. Le DNF a notamment recours aux ventes anticipées, qui permettent une intervention très rapide des exploitants dès la détection de nouvelles attaques sur le territoire défini dans le cadre de ces ventes.

    En 2011, l’Observatoire Wallon de la Santé des Forêts (OWSF) a été créé. Il est hébergé au sein du Département de l’Étude du Milieu naturel et agricole (DEMNA). Cet Observatoire a pour objectifs, entre autres, d’établir une image de l’état sanitaire des forêts et de conseiller le secteur forestier sur les bonnes pratiques relatives à la gestion sanitaire. Il est également chargé de lancer des alertes à destination des propriétaires privés et publics lorsque la situation sanitaire le nécessite. Les informations collectées grâce au réseau des 60 correspondants-observateurs sont communiquées au public au travers de diverses publications et notes de gestion. Des conférences et des formations destinées au public forestier sont également organisées.

    En ce qui concerne le mécanisme assurantiel, il s’agit en effet d’une proposition intéressante. Des contacts sont en cours avec les services de l’agriculture en ce sens. Pour cette question comme pour les autres, je continuerai évidemment d’impliquer les acteurs de la forêt dans toutes ces réflexions qui les concernent pleinement.