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L’installation de panneaux photovoltaïques le long des autoroutes en Région wallonne

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 918 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 11/04/2023
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Lors d'une audition au Sénat français devant la Commission de l'aménagement du territoire, le président de Vinci Autoroutes a estimé que la possible installation de panneaux solaires le long des voies ferrées et des autoroutes exploitées par Vinci pourrait produire l'équivalent de cinq centrales nucléaires pour environ 5 milliards d'euros !

    Le Président de Vinci Autoroutes a aussi déclaré que le groupe était à la fois « administrativement, techniquement et financièrement prêt », ayant fait plusieurs propositions à l'État français, réclamant la nécessité de « simplifier » les procédures administratives permettant de poser des panneaux voltaïques le long des autoroutes ou des voies de chemin de fer.

    Au-delà des chiffres, il s'agirait pour nous de comprendre dans la mesure du concret et du possible, d'entrevoir les possibilités de telles installations, du moins pour nos autoroutes.

    Quelles sont les considérations de Monsieur le Ministre ainsi que celles de son cabinet à la suite de ses déclarations et de l'idée à la fois ambitieuse et technique de ce genre d'installations ?

    Qu'en est-il des possibles considérations légales pour la Région wallonne pour ce qui concerne nos autoroutes ?

    Pourrions-nous avancer sur cette question ? Qu'en pense-t-il ?

    Y a-t-il des pistes de réflexion concernant ce genre d'installation sur nos autoroutes ?
    Si c'est le cas, quelles sont-elles ?

    Quels sont les éventuels obstacles à l'installation sur les autoroutes de Wallonie ?
    Comment y remédier ?

    Une étude a-t-elle été réalisée sur le potentiel d'une telle initiative ?
    Quand et quel en est le résultat ? À défaut, ne conviendrait-il pas d'y remédier ?
  • Réponse du 11/05/2023
    • de HENRY Philippe
    J’ai sollicité, le 14 octobre 2022, la SOFICO pour instruire au plus vite le potentiel de production PV, et la manière dont cela pourrait être concrétisé par la SOFICO, dans le respect de son modèle de financement.

    En termes d’ordre de grandeur, dans le cadre du programme d’Infrastructures Basses Emissions (IBE) de la SOFICO, la société WattElse a étudié en 2021, le potentiel photovoltaïque sur le domaine du Réseau structurant. Le potentiel théorique estimé était de 105 MW pour les abords autoroutiers, soit environ 91 GWh de production annuelle sur environ une centaine d’ha.

    Toutefois, le marché IBE a été arrêté par la SOFICO fin 2021, les objectifs du projet étant continués dans sa réflexion stratégique. À cet égard, la SOFICO finalise son étude prospective « vision 2030 » qui intègre un volet lié aux énergies renouvelables dans le respect des autres contraintes et objectifs (exemple : déboise-t-on pour mettre du PV ?). En termes d’opérationnalisation, la SOFICO s’appuie sur son personnel propre et sur l’assistance technique du SPW MI pour le réseau structurant et pour les différents marchés associés.

    Plus concrètement, des contacts ont lieu entre la SOFICO, le SPW MI et certaines ADT (IDETA, IGRETEC), pour développer, en partenariat, un projet pilote de production photovoltaïque situé le long des autoroutes et de consommation locale de l’énergie produite (PAE). Le modèle de communauté d’énergie renouvelable est étudié pour réaliser ce premier pilote. Une réflexion est également menée pour identifier la proximité de productible PV avec les sites, en cours d’étude, de bornes de recharge SOFICO.