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L'épidémie de rhinopneumonie équestre

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 592 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 14/04/2023
    • de SCHYNS Marie-Martine
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Les éleveurs de la région de Herve sont actuellement particulièrement inquiets en raison d'une épidémie de rhinopneumonie qui touche un certain de centres équestres. Dans plusieurs manèges des mesures de sécurité sanitaire sont prises et certaines activités sont limitées comme la récente participation de chevaux à la cavalcade de Herve.

    L'impact est donc tant sanitaire qu'économique pour de nombreux centres équestres.

    À l'initiative de Monsieur le Ministre ou avec son accord, des contacts sont-ils pris entre les services du SPW et l'AFSCA afin de coordonner la lutte contre cette maladie ? Peut-il faire un point sur la situation sanitaire ?

    Suite à ses contacts avec le niveau fédéral, a-t-il connaissance d'un risque de renforcement des mesures sanitaires ?

    Les activités économiques sont-elles déjà en tout ou partie perturbée par cette maladie ?

    Certaines manifestations publiques pourraient-elles être réduites, voire annulées ?

    Dans le cadre de ses compétences, envisage-t-il de mettre en place des mesures de soutien aux élevages si ceux-ci devaient mettre un arrêt temporaire à leurs activités en cas de confinement ?
  • Réponse du 27/04/2023
    • de BORSUS Willy
    Réapparue en février, en Brabant flamand, la rhinopneumonie équine s’est en effet répandue dans le Pays et un foyer a été mis en évidence en région liégeoise début du mois d’avril.

    Je précise que cette compétence n’est pas de mon ressort.

    La rhinopneumonie n’est pas une maladie réglementée en Belgique, son suivi et sa gestion n’entrent dès lors pas non plus dans la mission et les activités de l’AFSCA.

    Il a été question par le passé de la réglementer, des discussions se sont tenues à ce sujet au sein du Groupe de travail « Chevaux » piloté par le SPF « Santé publique » (l’Institution normative sur ces matières au fédéral), mais le secteur a préféré maintenir une approche non réglementée, et donc une gestion sectorielle privée. En effet, il est important de rappeler que l’infection par EHV1, la rhinopneumonie équine, n’est pas considérée comme une maladie officielle. Elle n’est d’ailleurs pas à déclaration obligatoire. La législation belge ne prévoit donc aucune mesure de contrôle de l’autorité fédérale vis-à-vis de cette maladie. La gestion des cas de cette maladie incombe uniquement aux détenteurs et au secteur. Cela signifie en pratique que les vétérinaires, les propriétaires et les laboratoires ne sont pas tenus de notifier une infection d'un cheval par la maladie. De même, aucune mesure de prévention ni de contrôle n'est prise si une infection est signalée. Il en va donc de la responsabilité de chacun d’évaluer les risques pour son ou ses chevaux.

    Comme précisé, la tenue ou non des manifestations impliquant des chevaux est une décision purement privée et, pour la Cavalcade de Herve par exemple, seuls trois tracteurs ont dû être appelés en renfort pour compenser l’absence d’une dizaine de chevaux.

    Nous ne manquerons pas de rester attentifs à l’évolution de cette maladie, mais en l’état, elle ne nécessite pas d’autre action dans le cadre de mes compétences.