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Bilan du Salon international de l'alimentation (Sial) de Paris.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2006
  • N° : 38 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 20/12/2006
    • de BERTOUILLE Chantal
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi et du Commerce extérieur

    Ouvert du 22 octobre au 26 octobre, le Salon international de l'alimentation de Paris a regroupé plusieurs acteurs du secteur de l'agroalimentaire.

    Etant l'un des plus grands salons sur le plan international, le Sial revêt donc une importance toute particulière pour les entreprises agro-alimentaires wallonnes.

    L'AWEx y était, semble-t-il, bien représentée.

    Quel bilan Monsieur le Ministre tire-t-il de ce Salon international de l'alimentation ?

    Quels sont les contacts qui ont pu être établis entre les entreprises wallonnes et les entreprises étrangères ?
  • Réponse du 15/01/2007
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le SIAL est effectivement « la » vitrine internationale par excellence pour tous les produits du secteur agroalimentaire.

    En 2006, l'événement a accueilli plus de 5.300 exposants provenant de 99 pays, ce qui démontre clairement le caractère international de ce salon. 70 % des entreprises participantes sont des PME. Tous les produits alimentaires sont présents au sein de 19 filières clairement identifiées.

    En plus de 1.400 journalistes, le SIAL reçoit près de 140.000 visiteurs professionnels (45% français - 55% internationaux) ; acteurs majeurs dont plus de 60 % sont actifs dans le secteur de la restauration, de la distribution, du négoce et du commerce import-export.

    Le SIAL, c'est un espace dédié à l'innovation, aux animations, aux démonstrations et à la créativité.
    Avec plus de 500 produits nouveaux présentés, l'édition 2006 s'est particulièrement distinguée.

    Dans ce cadre, on notera également le développement de l'espace « tendances et innovations », la Cuisine du SIAL, le marché des chefs, l'atelier « Fruits et légumes design », l'espace « jeunes talents », l'Agora Nutrition, les récompenses « Best Buy », etc…

    Après le salon ANUGA à Cologne, il s'agit tout simplement du plus grand salon organisé dans le secteur agro-alimentaire. Pour toute entreprise souhaitant développer ses activités à l'exportation, les chiffres le montrent à suffisance, le SIAL est un salon incontournable.

    Le SIAL est d'autant plus important que la France constitue un marché naturel de proximité pour nos entreprises. La langue, encore trop souvent un obstacle pour nos exportateurs, est ici un avantage. Bon nombre d'entreprises wallonnes font tout naturellement leurs premiers pas à l'exportation sur le marché français d'où l'importance capitale du rôle d'accompagnement et de logisticien joué par l'AWEx à l'occasion d'un tel évènement.

    Si la France est un marché capital pour les entreprises wallonnes en général. C'est encore plus vrai pour les entreprises du secteur agro-alimentaire qui exportent près de 90% de leur production vers l'Union européenne et près de 28 % rien que sur la France.

    Au SIAL 2006, l'AWEx a présenté quatre vingt sept entreprises dans six secteurs distincts.

    Dix huit entreprises dans la filière « viande et charcuterie », neuf dans la filière « produits traiteurs », neuf dans les produits laitiers, dix neuf dans le secteur « produits sucrés » et neuf dans le pavillon réservé aux produits surgelés.

    Vingt quatre autres avaient opté pour le pavillon « alimentation générale » dans le hall réservé aux collectivités nationales et régionales.

    En outre, une demi douzaine d'entreprises participait à titre individuel à ce salon avec le soutien financier de l'AWEx.

    Comme elle le fait à l'issue de tous les salons, l'AWEx a demandé aux entreprises participantes d'évaluer leur participation au SIAL 2006. Outre les questions portant plus spécifiquement sur les services prestés par l'AWEx à cette occasion, le rapport d'évaluation interroge l'entreprise sur sa perception du salon, sur le marché et les contacts commerciaux qu'elle a pu établir.

    En préambule, il convient de considérer, aux dires même des entreprises, qu'il est extrêmement périlleux de se prononcer sur les résultats d'un salon à l'issue de celui-ci. En effet, les contacts établis à cette occasion ne portent parfois leurs fruits que des mois, voire des années plus tard…

    En outre, même si l'AWEx garantit la confidentialité des réponses obtenues, les entreprises sont assez « discrètes » sur l'origine et la nature de leurs contacts ainsi que sur les résultats commerciaux qu'elles obtiennent.

    Toutefois, à plus de 90 %, les entreprises se sont déclarées plus que satisfaites du déroulement, de l'affluence et du déroulement du salon. Les quelques restrictions émises portent essentiellement sur les problèmes d'intendance inhérents à ce type de grands événements (parking lointain, transport en commun insuffisant,…).

    Plus important, à la quasi unanimité, les entreprises déclarent que les contacts établis répondaient à leur attente. Il convient ici de saluer le professionnalisme croissant des entreprises qui préparent de mieux en mieux leur participation à l'événement. En effet, rares sont celles qui négligent encore de faire savoir à leurs clients potentiels qu'elles seront sur le salon.

    En ce qui concerne le nombre de contacts obtenus, d'une entreprise à l'autre, le nombre varie de 10 à 150.

    Le nombre de contacts professionnels estimé réellement à suivre par l'entreprise varie quant à lui de 10 à 50.

    Dans la grande majorité (et dans l'ordre décroissant des catégories citées), il s'agit de grossistes, d'acheteurs de la grande distribution, d'agents commerciaux indépendants, de restaurateurs et d'entreprises elles-mêmes fabricantes de produits ou ingrédients alimentaires.

    Dans la plupart des cas, l'entreprise prévoit de procéder après le salon à l'envoi d'échantillons, à l'invitation du prospect en Wallonie ou à une visite au client ainsi qu'à une remise de prix.

    Comme c'est le cas sur la plupart des salons, le SIAL ne faisant pas exception, les entreprises concluent assez peu de ventes sur un salon. L'agitation régnant au SIAL ne s'y prête guère et la complexité des contrats de vente autorise rarement autant de spontanéité. Toutefois, les réponses obtenues permettent de penser que 20 % des entreprises participantes auront finalisé une vente au SIAL; vente résultant le plus souvent de contacts pris préalablement à l'occasion d'une participation à un ou plusieurs autres salons antérieurs.

    Bien qu'il s'agisse d'un salon où règne une forte concurrence, sur un marché exigeant et protectionniste, les entreprises participant au salon pensent, à l'unanimité, participer à la prochaine édition du SIAL. En effet, elles estiment que le marché et le salon sont porteurs, ouverts aux innovations et que les sociétés qui ambitionnent exporter tant vers la France et l'Union européenne que bien au-delà se doivent d'être présentes au SIAL.